- Parmi les cas de syndrome de Guillain-Barré recensés après la vaccination aux États-Unis, 95% ont nécessité une hospitalisation et une personne est décédée.
- D'autres vaccins ont été précédemment associés à ce syndrome, dont celui contre la grippe saisonnière.
- Chaque année, en France, le syndrome de Guillain-Barré touche 1 à 2 personnes sur 10 000.
Des cas de syndrome de Guillain-Barré dans les 42 jours suivants la vaccination avec Johnson & Johnson ont été recensés par la Food and Drug Administration aux États-Unis, en charge de la régulation des médicaments. Elle n’indique pas que le vaccin provoque le syndrome mais constate une augmentation des cas. "Si les preuves disponibles suggèrent une association entre le vaccin Janssen et le risque accru de syndrome de Guillain-Barré, c’est insuffisant pour établir une relation de cause-à-effet", précise l’administration dans un communiqué. Sur plus de douze millions d’injections, une centaine de cas a été recensée.
Des picotements ou des faiblesses dans les jambes
Le syndrome de Guillain-Barré dérègle le système immunitaire qui attaque le système nerveux périphérique. "L'organisme produit des anticorps (molécules de défense) nocifs, appelés auto-anticorps, qui endommagent la myéline et occasionnent des réactions inflammatoires douloureuses", précise l'encyclopédie Orphanet. La myéline est la gaine qui entoure les nerfs, elle assure leur bon fonctionnement et participe à la transmission des messages nerveux.
Cela peut avoir des conséquences sur les nerfs responsables du commandement des mouvements musculaires et ceux liés aux sensations, qu’il s'agisse de la douleur, du chaud ou du froid. "Il peut ainsi entraîner une faiblesse musculaire et la perte de sensation dans les jambes et/ou les bras", indique l’Organisation mondiale de la santé.
Dans la plupart des cas, les personnes touchées ressentent d’abord des picotements ou un manque de force dans les jambes, puis cela peut toucher les bras et le visage. Parfois, le syndrome peut entraîner une paralysie de ces différents membres. "Chez 20% à 30% des patients, on observe une atteinte des muscles thoraciques, rendant la respiration difficile", ajoute l’OMS.
Une affection passagère, dont il est possible de se remettre
"La majorité des patients se rétablissent sans présenter de complications neurologiques graves à long terme", précise l’OMS. D’après elle, même les personnes atteintes de formes graves parviennent à se rétablir, et les séquelles sont rares. Entre six et douze mois sont nécessaires pour retrouver la totalité des capacités physiques.
Pour cela, les personnes touchées doivent être rapidement prises en charge. Elles reçoivent généralement un traitement par immunothérapie, pour éliminer les anticorps destructeurs de la myéline. En parallèle, différentes options thérapeutiques permettent de prendre en charge l'ensemble des symptômes.