Un patient immunodéprimé a développé une septicémie mortelle après s’est fait griffer par son chat, rapporte le BMJ case report. Un phénomène en augmentation, selon les médecins.
"Mieux informer les personnes immunodéprimées"
"La probabilité d'infections zoonotiques est plus importante avec l'augmentation du nombre de foyers possédant des animaux de compagnie", écrivent les experts. "Bien que chez la plupart des individus en bonne santé, ces infections se soignent toutes seules, elles sont plus graves chez les personnes immunodéprimées", expliquent-ils.
"Ce cas illustre la nécessité d'une anamnèse détaillée, comprenant notamment l'histoire de l'animal de compagnie, chez les patients immunodéprimés présentant une fièvre d'origine inconnue", avertissent-ils. "Il faut également mieux informer les personnes immunodéprimées sur les risques qu’elles encourent à prendre un animal de compagnie", insistent-ils.
La maladie des griffes du chat
La septcémie rapportée dans cette étude de cas avait probablement pour origine la maladie de la griffe du chat. Appelée "lymphoréticulose bénigne d’inoculation", c'est une infection due à la bactérie Bartonella henselae. Cette dernière se transmet d'un chat à l'autre par les puces, et est principalement hébergée dans la cavité buccale des animaux de compagnie.
La maladie des griffes du chat est la maladie la plus couramment transmise par griffure. Elle peut l'être également par morsure du chat ou léchage d'une plaie de la peau (sur la jambe d'un enfant par exemple). Elle touche surtout les enfants et adultes de moins de 20 ans ainsi que les personnes présentant une immunodépression (atteintes par exemple d’un cancer ou porteuses du VIH, ou suivant un traitement immunosuppresseur).
Pour limiter la circulation de la bactérie Bartonella henselae, vous pouvez notamment traiter régulièrement votre chat contre les puces.