Selon plusieurs études, la criminalité et l’agressivité augmentent lorsqu’il fait très chaud. Une recherche menée à Los Angeles a récemment calculé que "la criminalité globale augmente de 2,2 % et les crimes violents de 5,7 % les jours où les températures sont supérieures à 29,4 °C par rapport à ceux où elles sont inférieures à ce seuil". Cette tendance peut aussi être observée à Londres, où le taux de meurtre augmente d'environ 3 % lorsqu'il fait chaud.
Un seul degré supplémentaire joue sur l'agressivité
Au Mexique, une étude beaucoup plus vaste a comparé les données des tribunaux de 1997 à 2012 avec celles du service météorologique national. "La recherche montre qu’un degré supplémentaire augmente le taux d'accusation de tous les types de crimes de 1,3%", a conclu l'équipe de chercheurs.
Pour expliquer ce phénomène, les chercheurs avancent plusieurs facteurs qui déclenchent de l’agressivité : le manque de sommeil du à la chaleur, la consommation d’alcool qui augmente avec les soirées d’été, et les fréquentations (donc les altercations) qui se multiplient à l’arrivée des beaux jours.
La chaleur agit directement sur l’organisme
Néanmoins, une dernière étude démontre que la chaleur agit directement sur l’organisme. Des chercheurs ont testé 64 étudiants, en leur donnant la possibilité de déclencher de (fausses) décharges électriques sur des interlocuteurs qui les provoquaient verbalement, soit dans un environnement froid, soit dans un milieu chaud. Bilan : lorsque la température augmentait, les jeunes devenaient plus agressifs et choisissaient de déclencher les décharges contre leur agresseur. Reste à savoir quels sont les éléments biologiques qui provoquent cette agressivité sous la chaleur.