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Covid-19

Vaccination : l’Agence européenne des médicaments autorise Moderna pour les 12-17 ans

Par Charlotte Arce

L’Agence européenne des médicaments (EMA) a donné vendredi 23 juillet son feu vert à l’utilisation du vaccin Moderna chez les 12-17 ans. Il s’agit du deuxième vaccin, avec Pfizer/BioNTech, à pouvoir être administré chez les adolescents.

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L'Agence européenne des médicaments (EMA) vient de donner son feu vert à la vaccination des adolescents de 12 à 17 avec Spikevax, le vaccin développé par Moderna.
Comme Pfizer, le vaccin Moderna est administré en deux injections à quatre semaines d’intervalle. Son efficacité chez les adolescents est semblable à celle observée chez les jeunes adultes.

Après le vaccin Cominarty (Pfizer-BioNTech), c’est au tour du vaccin Spikevax, développé par Moderna d’être autorisé pour les 12-17 ans. Vendredi 23 juillet, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a officiellement donné son autorisation à son administration aux adolescents au sein des 27 pays de l’Union européenne.

"Le Comité des médicaments à usage humain de l'EMA a recommandé d'accorder une extension d'indication au vaccin [de Moderna] pour inclure son utilisation chez les enfants âgés de 12 à 17 ans", explique le régulateur européen dans un communiqué.

Comment sera administré le vaccin Moderna chez les adolescents ?

Comme le vaccin Pfizer, autorisé chez les 12-17 ans depuis le 15 juin, le vaccin Moderna sera administré en deux injections dans les muscles de la partie supérieure du bras, à quatre semaines d’intervalle, précise l’EMA dans son communiqué.

Cette autorisation fait suite à un essai clinique réalisé par la société de biotechnologies américaine Moderna auprès de 3 732 enfants âgés de 12 à 17 ans. Les résultats ont montré que le vaccin produisait chez eux une réponse immunitaire comparable à celle observée chez les adultes de 18 à 25 ans. "Ces résultats ont permis au CHMP de conclure que l’efficacité de Spikevax chez les 12 à 17 ans est similaire à celle des adultes", conclut l’Agence européenne des médicaments.

Quels sont les effets secondaires du vaccin Moderna chez les adolescents ?

L’EMA affirme que "les effets indésirables les plus fréquents chez les enfants âgés de 12 à 17 ans sont également similaires à ceux observés chez les personnes âgées de 18 ans et plus". À savoir une douleur et un gonflement au site d'injection, de la fatigue, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, une hypertrophie des ganglions lymphatiques, des frissons, des nausées, des vomissements et de la fièvre. "Ces effets sont généralement légers ou modérés et s'améliorent quelques jours après la vaccination", précise l’agence sanitaire, qui considère donc que les bénéfices du vaccin Moderna chez les enfants âgés de 12 à 17 ans l'emportent sur les risques, en particulier chez ceux souffrant d'affections qui augmentent le risque développer une forme sévère de Covid-19.

Ainsi, l’étude menée par Moderna montre que, parmi les 2 163 enfants ayant effectivement reçu le vaccin (1 073 ont reçu une infection fictive), aucun n’a développé de forme grave de Covid-19.

Y a-t-il des adolescents prioritaires à la vaccination ?

Comme chez les adultes, certains adolescents sont prioritaires à la vaccination. En France, la HAS a recommandé le 3 juin, de "vacciner très rapidement" les 12-15 ans présentant "une comorbidité ou dans l’entourage de personnes immunodéprimées, PUIS de vacciner les adolescents en bonne santé dès lors que la vaccination de la population adulte sera suffisamment avancée".

Comment se déroule la vaccination des adolescents ?

La vaccination des mineurs est faite "sur la base du volontariat avec l’accord des parents". Une attestation parentale, disponible sur le site du ministère de la Santé, est indispensable pour se faire vacciner. 

Selon le DGS-Urgent publié le 13 juin et adressé aux professionnels de santé, la vaccination des mineurs nécessite l’autorisation des deux titulaires de l’autorisation parentale. Il existe cependant une exception. Pour les jeunes à haut risque de forme grave de Covid-19 du fait d’une pathologie dont ils sont atteints, l’autorisation d’au moins un des titulaires de l’autorisation parentale est nécessaire pour administrer le vaccin.

En revanche, la présence des parents au moment de la vaccination n'est pas requise.