Alors que l'été bat son plein, l'association Epilepsie-France met particulièrement en garde sur le risque de noyades encouru par les personnes épileptiques. "Il est 15 à 19 fois plus élevé chez les personnes épileptiques que dans la population générale, et chaque année, des accidents mortels sont à déplorer, particulièrement en période estivale", expliquent les militants dans un communiqué.
Comment se baigner en toute sécurité
Épilepsie-France recommande aux personnes atteintes d’épilepsie :
- De ne jamais se baigner seul.
- De prévenir l'entourage du risque de crise.
- De privilégier les zones de baignade surveillées.
- Avant la baignade, d’avertir les maîtres nageurs-sauveteurs.
- D’avoir un accompagnateur capable de réaliser les manœuvres de sauvetage.
- D’accompagner l'enfant épileptique pas à pas dans l'eau.
- De porter une ceinture ou un gilet de flottaison.
"La vigilance doit être la même en piscine privée, en mer, en lac ou en bateau", précise l’association.
Etre vigilant quelque soit la forme d'épilepsie
Certaines formes d'épilepsie sont plus exposées que d'autres au risque de noyade. "C'est le cas des crises avec perte de conscience (souvent limitée à un trouble du contact ou à une confusion passagère) et des crises avec convulsions", explique le Pr Fabrice Bartolomei, neurologue, chef du service d'épileptologie et de rythmologie cérébrale au CHU de la Timone à Marseille. Il poursuit : "quant aux crises généralisées sous forme d'absences, ce sont de vraies crises d'épilepsie dans lesquelles la manifestation principale est le trouble de la conscience. Elles exposent comme les autres à des dangers accidentels tels que les noyades".
Le Pr Fabrice Bartolomei précise également : "même si les crises sont rares, le danger est présent et il faut redoubler de surveillance, voire davantage, car on est finalement moins attentif dans ces cas-là". Néanmoins et si toutes les précautions sont prises, il n'y a pas de raison de se priver du plaisir de la baignade lorsqu'on souffre d'épilepsie, sauf cas individuel.
Autrefois considérée comme une maladie "diabolique", puis psychiatrique, l'épilepsie reste aujourd'hui encore méconnue du grand public.