Si toucher les autres nous a énormément manqué pendant cette crise sanitaire, ce n'est pas par hasard. S'embrasser, se prendre dans les bras, se serrer la main ou se faire un câlin, autant de gestes automatiques qui ont un effet hormonal significatif sur notre plaisir ou notre stress.
Le toucher, un sens nécessaire au développement dès la naissance.
Parmi nos cinq sens, le toucher est celui qui se développe le premier dans le ventre de la mère. Si dès la naissance, le "peau à peau" a montré ses bienfaits pour le développement des bébés les plus prématurés, ce n'est pas par hasard.
En effet, c'est souvent quand on en est privé que les carences irréversibles apparaissent : retard de croissance, retard du développement cognitif et intellectuel, carences affectives... Que ce soit chez les plus petits ou à l'âge adulte, manquer de contacts physiques augmente tellement le stress que les conséquences peuvent être très importantes.
Se mettre à la câlinothérapie.
Être privé de contact physique pendant plusieurs mois et penser que toucher l'autre puisse lui donner une maladie nous a tous affectés à des degrés divers. Les conséquences chez les plus fragiles comme les personnes seules, les personnes âgées ou souffrant de troubles psychologiques sont sans surprise les plus importantes et révèlent bien l'importance du contact physique.
Si les circonstances le permettent (vaccination ou rétablissement d'une infection par la Covid 19), prendre quelques secondes de câlins suffisent à libérer non seulement l'ocytocine, l'hormone de l'attachement, mais aussi l'endorphine, l'hormone du plaisir, et contribue à baisser significativement le cortisol, l'hormone du stress. Sans oublier ses effets sur la baisse de la pression artérielle, le renforcement du système immunitaire, ou l'augmentation de l'estime de soi et du moral.
En savoir plus : "Les Bienfaits du toucher" de Tiffany Field, éditions Payot & rivages.