"J'ai été ébloui car j'ai un petit problème aux yeux depuis un an, au niveau de ma cornée". C'est ainsi que le jeune nageur français Yohann Ndoye Brouard, a expliqué la mésaventure qui l'a frappé lors des épreuves des Jeux Olympiques : au moment de faire demi-tour à une extrémité du bassin, il a violemment heurté le mur. Résultat : disqualifié ! La dure loi du sport mais qui sanctionne une acte totalement involontaire. Yohann Ndoye Broard a expliqué souffrir d'une maladie peu connue, la kératocône, qui a provoqué, à cause d'un spot d'éclairage de la piscine, son éblouissement et son incapacité à reconnaître la limite du bassin.
Et c'est quoi, la kératocône ? Il s'agit d'une maladie dégénérative de la cornée -elle pourrait être d'origine génétique ou hormonale, car elle se déclare souvent après la puberté, vers la fin de l'adolescence et peut toucher les deux yeux comme un seul- qui modifie sa forme, la faisant passer d'une forme sphérique à une forme conique. Une déformation qui entraîne forcément des troubles de la vision qui ne peuvent être corrigés que par le port de lentille de correction spécialement conçus pour ceux dont les yeux sont touchés par cette pathologie.
"Avec 'l'éclairage à fond, je ne vois pas grand-chose!"
C'est, selon ses dires auprès de France 2, durant le confinement que le jeune nageur de 20 ans a constaté une dégradation de sa vue. "Je vois de moins en moins bien, j'ai un petit voile gris parfois, je suis ébloui par les phares la nuit ou par des spots; dans une grande piscine, avec l'éclairage à fond, je ne vois pas grand-chose", a-t-il précisé.
Si les causes génétiques semblent être les premières à devoir être envisagées lors de l'apparition de la maladie, des facteurs environnementaux comme le port de lentilles de contact ou le fait de se frotter souvent les yeux pourraient accélérer l'apparition des symptômes. Si des verres ou des lentilles permettant de corriger la vue peuvent être une solution pour ceux qui sont touchés par la kératocône, la maladie nécessite souvent un recours à la chirurgie pour restaurer la forme d'origine de l'oeil ou des yeux touchés. Une solution à laquelle Yohann Ndoye Brouard devrait avoir bientôt recours : "Je devrais le faire après les Jeux, en septembre", at-il annoncé dans Le Parisien.