C'est demain que Marisol Touraine, ministre de la Santé, présentera la stratégie nationale de santé du gouvernement initiée par le Premier ministe, Jean-Marc Ayrault, en début d'année. Parmi les mesures attendues, la dispense d'avance de frais chez les médecins généralistes du secteur 1. Cette dispostion avait, on s'en souvient, déjà été révélée lors de fuites du rapport d' Alain Cordier (1) sur la stratégie nationale de santé qui doit servir de base au plan du gouvernement.
En effet, selon le Journal Dimanche (Jdd ), Marisol Touraine devrait insister demain sur le mise en place du tiers payant (la Sécu et la mutuelle paient directement la consultation) chez les médecins généralistes qui ne pratiquent pas de dépssements d'honoraires. « C'est une révolution, aussi importante que la couverture maladie universelle. Nous levons ainsi les obstacles financiers à l'accès aux soins, » a confié au Jdd un du proche du dossier.
Une mesure que semble accueillir favorablement le Syndicat de la médecine générale (SMG), puisque Didier Ménard, son président, a confié à l Agence presse médicale y être favorable. Et le Dr Claude Leicher, président d'un syndicat de généralistes (MG France) de rajouter, qu'il fallait désormais rembourser intégralement les patients qui respectaient le parcours de soins, sans que les médecins correspondants puissent facturer des dépassements d'honoraires non remboursables.
Mais au final, c'est sans aucun doute les Français qui seront les plus satisfaits par la mise en place de ce tiers payant chez tous les généralistes. Et en premier lieu les étudiants. Selon une enquête de l'Institut CSA révélée il y a quelques jours, 17,4 % des étudiants déclarent avoir renoncé à des soins de santé pour des raisons financières au cours des 6 derniers mois. Un chiffre en nette augmentation puisqu'ils n'étaient que 15 % en 2011. Enfn et plus inquiétant encore, les étudiants étaient 53 % à déclarer attendre que leur maladie passe !
(1) Alain Cordier est Président de la Commission « Parcours de soins et maladies chroniques» de la Haute autorité de santé.