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Alcool

Pour votre cœur, privilégiez le vin à la bière

Par Jean-Guillaume Bayard

Pour minimiser le risque de développer une fibrillation auriculaire, boire un peu de vin est plus efficace que boire un peu de bière, à condition d’avoir une consommation modérée.

DavidPrahl/iStock
Boire moins de six verres d'alcool par semaine n’augmente pas le risque de développer une fibrillation auriculaire.
Il est important de noter que ces résultats ne s'appliquent pas aux personnes qui souffrent déjà de fibrillation auriculaire, qui peuvent trouver que réduire leur consommation d'alcool peut réduire leurs symptômes.
Il n'y a pas de différence entre les hommes et les femmes.

Boire de l’alcool est globalement mauvais pour la santé, même si la consommation reste modérée. À faibles doses, cependant, l’alcool ne présenterait pas de sur-risques de maladie cardiaque. Dans une nouvelle recherche, parue le 27 juillet dans le JACC, des scientifiques australiens de l’université d’Adélaïde affirment que dans cette optique tous les alcools ne se valent pas et que pour diminuer le risque de développer une fibrillation auriculaire, mieux vaut privilégier le vin à la bière.

En grande quantité, l’alcool augmente le risque

La fibrillation auriculaire est une fréquence cardiaque irrégulière et rapide qui peut augmenter le risque d'accident vasculaire cérébral, d'insuffisance cardiaque et d'autres complications cardiaques. Les symptômes comprennent des palpitations cardiaques, un essoufflement et une faiblesse musculaire.

Des recherches antérieures ont montré que la consommation excessive d'alcool et la consommation de grandes quantités d'alcool augmentent le risque de développer une fibrillation auriculaire, mais il n'était pas clair si la consommation de faibles quantités d'alcool augmente le risque. Pour cette étude, les chercheurs se sont appuyés sur les données de la UK Biobank, une base de données de recherche à grande échelle contenant des informations sur la santé de près d'un demi-million de citoyens volontaires britanniques.

Pas plus de six verres par semaine

Les résultats ont révélé que boire moins de six verres d'alcool par semaine n’augmente pas le risque de développer une fibrillation auriculaire. “Nous avons également constaté que la consommation de bière et de cidre était associée à un plus grand risque de fibrillation auriculaire, par rapport à la consommation de vin rouge et de vin blanc, affirme Samuel Tu, auteur principal de l’étude. Nos résultats suggèrent que la consommation responsable d'alcool jusqu'à six verres par semaine est sans danger en termes de réduction du risque de fibrillation auriculaire. Pour ceux qui consomment actuellement de l'alcool, boire du vin rouge ou blanc pourrait être une alternative plus sûre à d'autres types de boissons alcoolisées.”

Cependant, il convient d’adapter ces résultats en fonction de consommateurs. “Il est important de noter que ces résultats ne s'appliquent pas aux personnes qui souffrent déjà de fibrillation auriculaire, qui peuvent trouver que réduire leur consommation d'alcool peut réduire leurs symptômes, souligne Samuel Tu. Une question clé à laquelle nous avons cherché à répondre dans cette étude est de savoir si l'effet de l'alcool est différent chez les femmes et les hommes en termes de développement de la fibrillation auriculaire. La réponse est non, moins de six verres par semaine est la limite pour les hommes et les femmes.”