Le développement du télétravail est l’une des conséquences directes de la crise sanitaire actuelle. Bien que cela ait engendré nombre de conséquences négatives, telles que l’augmentation du temps passé devant les écrans ou encore une augmentation du stress, de l’anxiété et des syndromes dépressifs, cela a entraîné quelques bienfaits. Dans une nouvelle étude, parue le 24 juillet dans la revue Sleep Medicine, des chercheurs australiens de l’université Flinders suggèrent que le télétravail augmenterait le temps de sommeil des bébés et réduirait la somnolence diurne pour les parents.
40 minutes de sommeil supplémentaire
Les chercheurs ont observé 1 518 nourrissons américains âgés de 1 à 18 mois.Pour mesurer les changements chez les nourrissons et leurs parents qui ont vécu les différents confinements, ils ont utilisé une technologie de vidéo-somnographie automatique de pointe pour collecter des mesures objectives du sommeil. À cela, ils ont ajouté des questionnaires en ligne remplis par les parents. Cela leur a permis de comparer le sommeil des nourrissons, mais également les habitudes d'exposition aux écrans, entre fin 2019 et fin 2020.
Les résultats ont montré que les nourrissons ont dormi 40 minutes supplémentaires par nuit en moyenne. Cela a permis, pour les parents, de signaler moins de somnolence diurne. En revanche, ces derniers ont fait part d’une légère augmentation des symptômes dépressifs. Le temps d’exposition quotidien des petits aux écrans a lui augmenté de 18 minutes.
Contrôler le temps passé devant les écrans
“L'extension de certaines de ces conditions, telles que permettre aux parents de travailler à domicile, devrait être envisagée dans le cadre des efforts visant à améliorer le bien-être des parents et des nourrissons lors de leur transition vers la période post-pandémique”, estime Michal Kahn qui est la co-autrice principale de l’étude.
En ce sens, les résultats mettent en évidence la nécessité de sensibiliser pour réduire le temps passé devant les écrans des nourrissons et le stress diurne sur la santé mentale des parents. “L'application de stratégies de réduction des méfaits, comme encourager les parents à choisir un contenu multimédia numérique adéquat, à intégrer le mouvement lors de l'utilisation d'écrans et à prioriser les moments sans écran, peut être une approche pragmatique appropriée”, propose-t-elle.