Les personnes immunodéprimées qui courent un risque important de développer une forme grave de Covid-19. De plus, ils répondent moins bien aux vaccins, raison pour laquelle le président Emmanuel Macron a annoncé prévoir une troisième injection à la rentrée.
130 000 patients concernés
La Haute autorité de santé (HAS) a annoncé ce vendredi 6 août que ces patients pourront recevoir préventivement le traitement par anticorps monoclonaux, notamment si elles sont cas contact. “La HAS rend une décision accordant une autorisation d'accès précoce en prophylaxie pré-exposition ou post-exposition au Sars-CoV-2 chez des patients immunodéprimés qui ne sont pas protégés malgré une vaccination complète, a annoncé l’autorité dans un communiqué. On estime qu'en France, 130 000 patients immunodéprimés sont non-répondeurs à un schéma vaccinal complet et ainsi concernés par ce traitement.”
Le médicament a été développé par le groupe pharmaceutique suisse Roche avec le laboratoire américain Regeneron. Il associe les médicaments casirivimab et imdevimab, deux anticorps monoclonaux dirigés spécifiquement contre la protéine Spike du Sars-CoV-2. Ils agissent en empêchant la pénétration du virus dans les cellules, luttant ainsi contre sa réplication. Des essais cliniques de phases III ont montré qu’il réduit de 70% les hospitalisations et décès. Menés auprès de patients à haut risque non hospitalisés, ces essais cliniques ont également mis en évidence une réduction de quatre jours de la durée des symptômes.
Le Japon, premier pays à autoriser le médicament
Ce n’est pas la première fois que la France autorise son utilisation. En mars dernier, il a reçu le feu vert pour les patients à haut risque de forme grave déjà contaminés par le coronavirus, en phase précoce de l'infection. Le 20 juillet dernier, le Japon est devenu le premier pays à utiliser ce médicament.