- En Israël, les personnes recevant la troisième dose ont été vaccinées il y a plus de six mois.
- Environ 55% de la population israélienne a reçu les deux doses.
- L’OMS réclame un moratoire sur la troisième dose jusqu’à la fin septembre, pour permettre aux pays pauvres d’accéder équitablement aux vaccins.
Les effets secondaires d’une troisième dose seraient similaires voire moins importants que ceux de la deuxième dose. Ce constat a été dressé lors d’une étude menée en Israël. Depuis la fin du mois de juillet, l’Etat hébreu propose aux personnes de plus de 60 ans de recevoir cette dose de rappel, afin de ralentir la progression du variant Delta. Mardi 10 août, plus de 6 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés dans le pays. Dimanche 8 août, plus de 240 000 personnes avaient reçu leur troisième dose de vaccin.
Peu d’effets secondaires spécifiques
Citée par Reuters, l’étude réalisée en Israël a porté sur près de 4 500 personnes. Toutes ont répondu à un questionnaire, réalisé entre le 30 juillet et le 1er août. 88% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles se sentaient dans le même état, voire mieux, dans les jours qui ont suivi cette troisième dose, en comparaison à ceux qui ont suivi la deuxième dose. Au total, 31% ont affirmé avoir ressenti des effets secondaires. Dans la majeure partie des cas, il s’agissait d’une douleur dans la zone de la piqûre. 0,4% des personnes ayant répondu au sondage ont eu des difficultés à respirer et 1% ont eu recours à des médicaments pour faire cesser l’effet secondaire ressenti, quel qu’il soit.
Une immunisation nécessaire
Dans un article de Reuters, Ran Balicer, chef de l’innovation au sein de Clalit, le principal service de santé israélien, rappelle que ces résultats sont "auto-déclarés", mais, selon lui, ils permettent quand même de comparer les effets secondaires de la deuxième et de la troisième dose. "En réalité, dans la plupart des cas, ils sont similaires ou moins importants", résume-t-il. "Si pour l’heure nous n’avons pas de recherche sur le long terme concernant l’efficacité et la sécurité de la troisième dose de vaccin, en mesure des risques personnels pour les plus de 60 ans, poursuit-il, ces travaux prouvent une nouvelle fois les bénéfices de l’immunisation, en parallèle de comportements responsables de la part des adultes et de l’évitement des rassemblements dans les espaces clos."
Vers une troisième dose en France ?
Dans les jours à venir, les Israéliens de plus de 45 ans et déjà vaccinés pourraient être également éligibles à cette dose de rappel. En France, la décision sur la troisième dose de vaccin a été rendue publique, mercredi 11 août : les personnes à risque pourront la recevoir à partir de la mi-septembre. La Haute autorité de santé devrait rendre un avis à ce sujet au mois d'août. En juillet, elle s'est déclaré en faveur d'une troisième dose pour les personnes les plus vulnérables et pour les plus de 80 ans, elle doit désormais déterminer si elle est souhaitable pour le reste de la population.