Même en cas de pollution, l’exercice physique reste la solution. Dans une nouvelle étude parue le 16 août dans le Canadian Medical Association Journal, des chercheurs de Hong Kong affirment que la pollution n’enlève pas les bienfaits de l’exercice physique sur la réduction des risques de décès de causes naturelles. “L'exercice habituel réduit le risque de décès quelle que soit l'exposition à la pollution atmosphérique, et la pollution de l'air augmente généralement le risque de décès indépendamment de l'exercice habituel, avance le Dr Xiang Qian Lao, auteur principal de l’étude. Ainsi, l'exercice habituel devrait être promu comme stratégie d'amélioration de la santé, même pour les personnes résidant dans des zones relativement polluées.”
Sport et pollution, un meilleur cocktail que l’inactivité
Les chercheurs ont examiné 384 130 adultes à Taïwan pendant 15 ans, entre 2001 et 2016. Ils ont étudié les effets de l'exercice régulier et de l'exposition à long terme aux particules fines sur le risque de décès de causes naturelles.
Ils ont découvert qu'un niveau plus élevé d'exercice régulier par rapport à l'inactivité est bénéfique, même dans les zones polluées. “Nous avons constaté qu'un niveau élevé d'exercice habituel et un faible niveau d'exposition à la pollution de l'air étaient associés à un risque plus faible de décès de causes naturelles, alors qu'un faible niveau d'exercice habituel et un niveau élevé d'exposition étaient associés à un risque plus élevé de décès”, ont écrit les auteurs de l’étude.
Adapter son activité en fonction des pics de pollution
Une exposition moindre à la pollution reste meilleure pour la santé. Le mieux étant de faire de l’exercice dans une zone non polluée. “Des études supplémentaires dans les zones où la pollution atmosphérique est plus grave sont nécessaires pour examiner l'applicabilité de nos résultats, affirment les chercheurs. Notre étude renforce l'importance de l'atténuation de la pollution atmosphérique, par exemple pour réduire les effets nocifs de la pollution atmosphérique et maximiser les effets bénéfiques d’exercice régulier.”
Il est également possible d’adapter son niveau d’activité à celui du niveau de pollution. Dans une interview, Matthieu Lecuyer, co-fondateur et directeur général de la société R-Pur, avait conseillé aux personnes de se renseigner sur la qualité de l’air et d’adapter leur activité en fonction des pics de pollution. “Des applications de mobiles existent et prennent en compte différents paramètres comme la météo et l’hydrométrie pour calculer et anticiper les futurs pics, a-t-il indiqué. Il faut également s’écarter au maximum des sites pollués. Des heat maps sont disponibles en ligne pour savoir où ils se trouvent. Il faut éviter de faire du sport à côté des aéroports par exemple, la qualité de l’air y est très mauvaise.”