- Pratiquer seulement trois minutes d’exercice toutes les 30 minutes entraîne une petite amélioration de la glycémie et des fluctuations de la glycémie.
- Pour des bénéfices à plus long terme, faire plus d'exercice est nécessaire.
Le syndrome métabolique, ou syndrome de la bedaine, est lié à la présence d'un excès de graisse à l'intérieur du ventre, nommée graisse viscérale, et un taux bas de bon cholestérol. Ce syndrome est un groupe d'affections pouvant entraîner des maladies cardiaques, du diabète, des accidents vasculaires cérébraux et d'autres problèmes de santé. Pour contrer ces méfaits, des chercheurs suédois de l’institut Karolinska de Stockholm suggèrent, dans une étude parue le 27 juillet dans l’American Journal of Physiology-Endocrinology and Metabolism que sortir de sa chaise toutes les demi-heures peut aider à améliorer la glycémie et l’état de santé général.
Se lever 3 minutes toutes les 30 minutes offre des effets immédiats
Le télétravail, boosté par la crise sanitaire, favorise la sédentarité. Ce manque d’activité physique lié au fait de rester assis n’est pas bon pour la santé. Les auteurs de la nouvelle étude estiment que chaque heure passée assise ou allongée augmente le risque de syndrome métabolique et de diabète de type 2. “Briser un mode de vie sédentaire a des avantages métaboliques positifs chez les humains vivant en liberté, il est donc bénéfique de ne pas rester assis toute la journée - se lever et bouger”, assure le Dr Erik Naslund, professeur au département des sciences cliniques de l'Institut Karolinska.
L’étude révèle que pratiquer seulement trois minutes d’exercice toutes les 30 minutes entraîne une petite amélioration de la glycémie et des fluctuations de la glycémie. “Nous n'avons vu aucun impact sur les marqueurs à plus long terme de la santé métabolique, tels que la tolérance au glucose”, tempère Erik Naslund. Ce dernier suggère que plus de pauses pendant les périodes assises sont nécessaires. “Pour de plus grands avantages, très probablement, une plus grande dose d'exercice est nécessaire”, plaide-t-il.
Plus d’activité nécessaire pour des effets à long terme
Les chercheurs ont suivi pendant trois semaines un groupe de 16 adultes obèses menant une vie sédentaire ou qui ont un travail où ils restent assis toute la journée. Pendant 10 heures par jour, un tracker de fitness a envoyé un signal toutes les 30 minutes pour indiquer à chaque participant de se lever et de bouger. Au cours de ces périodes d'activité de trois minutes, les volontaires ont pratiqué une activité d'intensité faible à modérée, comme marcher ou monter des escaliers. Les chercheurs ont comparé ceux qui étaient actifs avec un groupe qui ne prenait pas de pauses d'activité.
Les personnes du groupe actif ont présenté un taux de mauvais cholestérol inférieur et une glycémie inférieure au groupe inactif. Ils ont également eu moins de pics et de baisses de leur glycémie, ce qui peut résulter d'une amélioration du flux sanguin. “Les pauses d'activité, cependant, n'ont pas amélioré la tolérance globale au glucose ou la graisse dans les muscles, et peuvent ne pas être suffisantes pour améliorer de manière significative la tolérance au glucose”, ont noté les chercheurs.
“Chaque calorie que vous ne pas dépenser parce que vous restez assis toute la journée est une calorie que vous ne brûlez pas, des muscles que vous n'utilisez pas, une circulation qui n'est pas sollicitée, conclut le Dr Len Horovitz, qui travaille à l'hôpital Lenox Hill de New York et qui a commenté l’étude. Si vous arrêtez de bouger, vous vous figez, ce qui a toutes sortes de conséquences, notamment sur vos muscles, vos articulations, votre circulation et votre glycémie.”