- Après quatre ou cinq mois, l'efficacité du Pfizer et de l'AstraZeneca sont similaires.
- Malgré ces baisses légères de protection, l'efficacité globale des deux vaccins reste très élevée, assurent les chercheurs.
Le variant Delta continue de prouver qu’il est un adversaire coriace pour les vaccins. Pour le contrer le vaccin développé par Pfizer et BioNTech se révèlent efficace, bien que celui fabriqué par Moderna offre un niveau de protection plus élevé contre les infections. Une nouvelle étude, pré-publiée et menée par des chercheurs britanniques de l’université d’Oxford, avancent que face au variant Delta, l’efficacité du Pfizer décline plus rapidement que l’AstraZeneca.
Une efficacité similaire après quatre ou cinq mois
Dans les premiers mois suivant la deuxième injection, le vaccin Pfizer-BioNTech offre une protection élevée contre les infections à forte charge virale. Après un mois, elle s’élève à 90% contre le variant Delta. Celle-ci va ensuite chuter dans les mois qui suivent. Elle passe à 85% après deux mois puis à 78% à trois mois. Ces chiffres sont supérieurs à ceux d’AstraZeneca dont l’efficacité varie de 67% à 61% au cours des trois premiers mois.
Passée cette période, les niveaux de protections du Pfizer face au variant Delta chute et rejoignent ceux de l’AstraZeneca. Cela se produit autour des quatrièmes et cinquièmes mois suivant la deuxième injection. Ces résultats ont été obtenus après l’analyse de prélèvements sur plus de 700 000 participants entre décembre 2020 et août 2021.
Une efficacité qui reste élevée
Ces chiffres “représentent vraiment un déclin” d'efficacité pour le vaccin de Pfizer, a expliqué le docteur Koen Pouwels, qui a travaillé sur l'étude, tandis que pour AstraZeneca “les différences (d'un mois à l'autre) sont liées au hasard, c'est-à-dire qu'il pourrait n'y avoir aucun changement dans la protection.”
Le chercheur a tout de même insisté sur le fait que malgré “ces baisses légères de protection, l'efficacité globale (des deux vaccins) reste très élevée.” Il souligne également que les chercheurs avaient étudié la protection globale et non le niveau de protection contre les formes graves et hospitalisations, “deux données très importantes pour évaluer l'efficacité des vaccins”.