- Même au bout de huit semaines de pratique, la méditation permet Les résultats montrent que l'entraînement à la méditation permet une liaison plus rapide entre les deux états de conscience du cerveau : l'attention et le vagabondage de l'esprit.
Une meilleure gestion du stress, une meilleure concentration, capable de soulager les douleurs chroniques, de stimuler la mémoire ou encore de soigner les addictions… Ces dernières années, de multiples études se sont penchées sur les bienfaits de la méditation de pleine conscience sur notre santé.
Cette pratique, qui consiste à se focaliser uniquement sur le moment présent en étant attentif à notre respiration, à nos pensées et à nos sensations, serait non seulement relaxante, mais aurait aussi le pouvoir de modifier notre activité cérébrale.
C’est ce que démontrent des chercheurs de l’université de Binghamton, dans l'État de New York. Dans une étude publiée dans Scientific Reports, ils affirment que huit semaines d'études de méditation suffisent à rendre votre cerveau plus rapide.
Un passage rapide de l’état de vagabondage à celui de concentration
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs se sont penchés sur la manière dont la pratique de la méditation, même récente, avait le pouvoir de modifier les schémas cérébraux de dix étudiants du programme de bourses de l’université. Ces derniers ont été invités à méditer cinq fois par semaine pendant 10 ou 15 minutes. Ils ont également tenu un journal de leur pratique.
Les résultats montrent que l'entraînement à la méditation a conduit à une commutation plus rapide entre les deux états de conscience du cerveau.
L'un de ces états de conscience est appelé le réseau du mode par défaut, qui est actif lorsque le cerveau est au repos et n'est pas concentré sur le monde extérieur, comme pendant la rêverie et le vagabondage de l'esprit. L'autre est le réseau d'attention dorsale, qui s'active pour les tâches exigeant de l'attention.
Les résultats de l'étude montrent que la méditation peut améliorer les connexions cérébrales entre ces deux réseaux cérébraux et à l'intérieur de ceux-ci, ce qui indique l'effet de la méditation sur le passage rapide de l'état de vagabondage de l'esprit à l'état de concentration de l'attention, ainsi que sur le maintien de l'attention une fois dans l'état d'attention.
"Les Tibétains ont un terme pour désigner cette facilité à passer d'un état à l'autre - ils l'appellent la souplesse mentale, une capacité qui vous permet de façonner et de modeler votre esprit, explique le Pr George Weinschenk, auteur principal. Ils considèrent également l'objectif de la concentration comme l'un des principes fondamentaux de la croissance personnelle."
Si les chercheurs n’ont pas encore terminé d’analyser les données issues de scanners IRM réalisés 2017, ils espèrent toutefois que cette découverte sur la méditation pourra améliorer la connaissance de maladies comme Alzheimer, ainsi que de troubles comme l’autisme.