Selon une nouvelle étude publiée dans le JAMA, boire un petit peu d’alcool tous les jours favorise plus l’apparition du cancer gastro-intestinal qu’une consommation occasionnelle et excessive (aussi appelée "binge drinking").
Impact temporel et quantitatif
Bien que la consommation d'alcool soit un facteur de risque connu du cancer gastro-intestinal, peu d'études ont jusqu’ici évalué plus précisément son impact temporel et quantitatif. "Quel est le facteur le plus important dans le développement du cancer gastro-intestinal : la fréquence de la consommation d'alcool* ou la grande quantité d'alcool ingérée occasionnellement* ?", se sont donc demandés les chercheurs en préambule.
Pour répondre à leurs interrogations, les scientifiques ont étudié les données sanitaires et la consommation d’alcool de 11 737 467 Coréens. Bilan : la majoration du risque de cancer gastro-intestinal a été nettement associée aux boissons alcoolisées. Et par rapport à des niveaux similaires de consommation hebdomadaire d'alcool, le risque de cancer gastro-intestinal augmentait avec une ingestion régulière de ce type de boissons, mais diminuait avec des quantités occasionnelles plus importantes.
Le binge drinking est dangereux pour la santé
Notre étude indique que "les personnes devraient faire globalement attention à leur consommation d’alcool, y compris s’il s’agit d’une habitude modérée et régulière", concluent les auteurs.
Rappelons pour finir que de nombreuses études ont démontré que la consommation excessive d’alcool, même si elle reste occasionnelle, est dangereuse pour la santé. Santé publique France recommande ainsi de ne boire jamais plus de deux verres par jour, et pas tous les jours.
*Un à deux verres par jour.
*Plus de trois verres en une seule occasion.