Alors que la crise sanitaire de la Covid-19 a nettement fait augmenter ou renaître toutes sortes d’addictions, une nouvelle étude rappelle que boire de l’alcool et fumer du tabac pendant la grossesse augmentent considérablement le risque de perdre son enfant.
8506 femmes enceintes suivies
Pour justifier leurs démarches, les auteurs de l’essai expliquent : "le tabagisme prénatal est un facteur de risque connu du décès des bébés in utero ; cependant, l’impact sur l’enfant à naître de la consommation prénatale d'alcool ou de la combinaison du tabagisme et de la consommation d'alcool est mal connu".
La cohorte de la recherche était composée de 8506 femmes enceintes résidant soit en Afrique du Sud, soit aux Etats-Unis. L'analyse des données a été effectuée du 1er novembre 2018 au 20 novembre 2020. Sur la totalité des grossesses, les chercheurs ont comptabilisé 145 bébés mort-nés à 20 semaines de gestation, et 82 bébés mort-nés à 28 semaines de gestation.
Un risque de décès de l'enfant multiplié par 2,78
"La double exposition à l'alcool et au tabac après le premier trimestre de la grossesse a multiplié par 2,78 le risque de mortalité de l’enfant à naître par rapport aux femmes non exposées ou ayant arrêté de fumer avant la fin du premier trimestre de la grossesse", concluent les chercheurs.
Les méfaits du tabac sur les bébés se poursuivent également plus tard dans la vie, comme vient de le démontrer une autre étude, qui prouve que le tabagisme passif pendant l'enfance accélère le vieillissement biologique des petits.