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Santé mentale des sportifs : des psys à la disposition des joueurs à l'US Open

Par Jean-Guillaume Bayard

Pour la première fois, un tournoi du Grand Chelem va fournir des professionnels de la santé mentale aux joueuses et joueurs.

mizoula/iStock
Ce programme fait suite aux récentes déclarations des joueurs, notamment Naomi Osaka, qui s'inquiètent pour leur santé mentale.
Des salles de repos et d’autres services de soutien seront fournis en plus des professionnels de santé mentale.

Un pas en avant. Ce lundi débute l’US Open, le dernier des quatre tournois du Grand Chelem qui jalonnent la saison de tennis. Ce mercredi, la Fédération américaine de tennis (USTA), organisatrice du tournoi new yorkais, a annoncé la mise en place de divers services médicaux “visant à fournir aux joueurs le meilleur soutien possible en matière de santé mentale”, a-t-elle indiqué dans un communiqué. C’est la première fois que l’organisateur d’un tournoi du Grand Chelem met en place ce type de dispositif.

Naomi Osaka, la pionnière

Le développement de ce programme de mise à disposition d’une aide à la santé mentale des joueuses et joueurs fait suite aux récentes déclarations de ces derniers se plaignant de souffrir de problèmes de santé mentale. Au premier rang, on trouve l’Américaine Naomi Osaka qui s’est retiré du tournoi de Roland Garros en juin dernier pour préserver sa santé mentale. “Tous ceux qui me connaissent savent que je suis introvertie, et tous ceux qui m’ont vue lors de tournois auront remarqué que je porte souvent des écouteurs car cela aide à atténuer mon anxiété sociale”, avait-elle justifié sur sa page Twitter. Derrière elle, d’autres joueurs comme le Français Benoît Paire et l’Autrichien Dominic Thiem ont manifesté des troubles similaires.

Le programme de services médicaux du tournoi comprendra des prestataires de services de santé mentale agréés, à disposition des joueurs pendant toute sa durée. En outre, des salles de repos et d’autres services de soutien seront fournis, précise l’USTA. L’US Open travaillera en étroite collaboration avec le personnel scientifique et médical des circuits féminin WTA et masculin ATP sur place, afin de s’assurer que les joueurs comprennent les services médicaux disponibles et la manière d’accéder à ces offres de santé si nécessaire.”

Ne pas stigmatiser

L’objectif des organisateurs est de traiter les troubles mentaux au même plan que les autres problèmes de santé. “Notre but est de rendre les services dédiés à la santé mentale aussi accessibles pour les athlètes qu’un soin pour une entorse à la cheville. Et cela, sans que ce soit stigmatisé”, a expliqué à L’Équipe le Dr Brian Hainline, professeur de neurologie et premier vice‐président de la Fédération américaine.