- Les vaccins peuvent entraîner des risques d'inflammation cardiaque, d'enflure des ganglions lymphatiques, de zona et aussi de myocardite.
- Une infection augmente encore plus le risque de myocardites, d'inflammation cardiaque, de caillots sanguins ou de crises cardiaques entre autres événements mortels.
- Le vaccin Pfizer-BioNTech semble protéger contre certaines conditions telles que l'anémie et l'hémorragie intracrânienne.
Bientôt 9 mois après l’introduction des vaccins, les études sur leurs effets en vie réelle s’accumulent. Ce mercredi, une recherche portant sur près de 2 millions de personnes en Israël et publiée dans le New England Journal of Medicine, montre que les risques d'infection par le coronavirus dépassent de loin ceux liés aux effets secondaires des vaccins. Il s'agit de la première grande étude à comparer les risques de vaccination par rapport à l'infection face à face dans la même population pendant la même période. Elle a été réalisée entre le 20 décembre 2020 et le 24 mai 2021 par des chercheurs du Clalit Research Institute, en collaboration avec des chercheurs de l'université Harvard.
Une balance des risques déséquilibrée
Les vaccins peuvent notamment entraîner des risques d'inflammation cardiaque, d'enflure des ganglions lymphatiques ou encore de zona. Les chercheurs rapportent également des cas supplémentaires de myocardite liés aux vaccins à ARNm, le Pfizer et le Moderna. “Dans cette étude dans un cadre de vaccination de masse à l'échelle nationale, le vaccin Pfizer-BioNTech n'était pas associé à un risque élevé de la plupart des événements indésirables examinés”, affirme le Dr Ran Balicer, auteur principal de l’étude.
Les chercheurs ont ensuite comparé ces risques à ceux émanant d’une contamination au SARS-CoV-2. “Pour replacer ces risques dans leur contexte, nous avons également examiné les données de plus de 240 000 personnes infectées pour estimer les effets d'une infection documentée par le SRAS-CoV-2 sur l'incidence des mêmes événements indésirables”, ont-ils écrit. Ils ont constaté qu’une infection augmente encore plus le risque d'inflammation cardiaque, de caillots sanguins ou de crises cardiaques entre autres événements mortels. “Il n'a pas été estimé que l'infection par le SRAS-CoV-2 avait un effet significatif sur l'incidence de la lymphadénopathie, de l'infection par le zona ou de l'appendicite, mais il a été estimé qu'elle entraînait un risque excédentaire substantiel de myocardite”, ont-ils noté.
Le vaccin protège aussi contre l’anémie et l’hémorragie intracrânienne
Quelques surprises ont également été rapportées par les auteurs de l’étude. “Certains effets initialement inattendus ont été observés dans les résultats de la présente étude, soulignent-ils. Le vaccin Pfizer-BioNTech semble protéger contre certaines conditions telles que l'anémie et l'hémorragie intracrânienne. Ces mêmes événements indésirables sont également identifiés dans cette étude comme des complications de l'infection par le SRAS-CoV-2, il semble donc probable que l'effet protecteur du vaccin soit engendré par sa protection contre une infection par le SRAS-CoV-2 non diagnostiquée.”