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Psychologie

Fiction : les personnages reproduiraient bien l’idée du bien et du mal

Les perceptions des êtres surnaturels créés dans les fictions révèlent des sentiments sur le bien et le mal chez les humains

Fiction : les personnages reproduiraient bien l’idée du bien et du mal Choreograph/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les gens ont tendance à associer le mal à l'indifférence et au fait de ne pas se soucier de ce que les autres veulent
  • L'intention des héros aurait plus d'importance que leurs actions pour les qualifier de bon ou mauvais

Les dessins animés, au même titre que les films et les comédies, ne sont pas anodins. Ils sont même assez proche de la perception qu'ont les gens du monde réel. C’est ce qu’a conclu une étude menée par des chercheurs canadiens de l'université de Waterloo dont les résultats ont été présentés le 2 juillet dans le Journal of Experimental Social Psychology.

Les gentils et les méchants, une question d’intention

Les chercheurs estiment que les croyances sur les personnages de fiction bons et mauvais seraient influencées par la vision des téléspectateurs. “Nos résultats suggèrent que les gens s'attendent à ce que les bons personnages soient sensibles aux intentions derrière les demandes alors qu'ils s'attendent à ce que les individus malveillants soient relativement insensibles à ces intentions, a constaté Ori Friedman, professeur de psychologie du développement à Waterloo et auteur principal de l'étude. Ces découvertes façonnent les attentes des gens concernant les demandes adressées à la fois aux humains ordinaires et aux agents surnaturels.” 

L’étude a conclu que la différence entre le bien et le mal dans les fictions se révèle au niveau du niveau d’intention du protagoniste. Ainsi, les méchants seraient indifférents à tout ce qui n'a pas d'impact direct sur leurs propres objectifs. “Un aspect du fait de considérer quelqu'un comme mauvais pourrait être que nous nous attendons à ce que cette personne mette moins l'accent sur les intentions des autres et se concentre plutôt sur le résultat des actions des gens, explique Brandon Goulding, doctorant en psychologie du développement et co-auteur de l'étude. Alors que nous pensons qu'une bonne personne considérera également ce que quelqu'un voulait faire et le comparera à ce qu'elle a réellement fait.”

Le mal, c’est l’indifférence

Les chercheurs ont étudié les attentes des gens concernant les personnages bons et mauvais au travers de cinq expériences. Dans l'étude, 2 231 participants ont lu des histoires courtes dans lesquels un protagoniste fait une demande à un être humain ou surnaturel. Ils ont à chaque fois du évaluer la probabilité que la demande soit accordée.

Cette recherche nous dit quelque chose de très intéressant sur la façon dont les gens perçoivent le bien et le mal, à savoir que les gens ne pensent pas seulement que les agents malfaisants se concentrent exclusivement sur le fait de nuire, a observé Ori Friedman. Au lieu de cela, les gens associent le mal à l'indifférence et au fait de ne pas se soucier de ce que les gens veulent. Cela suggère également que les gens pensent que la bonté morale ne se limite pas à produire de bons résultats. Les gens voient également la bonté morale comme étant liée au fait de se soucier de ce que les gens veulent et donc de l'intention.”

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