Stress, troubles du sommeil, fatigue… De plus en plus de femmes souffrent de problèmes associés aux crises cardiaques et aux AVC, selon une nouvelle étude présentée à la conférence de l'European Stroke Organisation (ESO). Cette tendance coïncide avec l’augmentation du nombre de femmes travaillant à temps plein.
Un constat alarmant
Pour parvenir à ce constat alarmant, les chercheurs ont comparé les données de santé de 22 000 hommes et femmes, évalués en 2007, 2012 et 2017. Dans l'ensemble, chez les deux sexes, le nombre de personnes signalant un stress au travail est passé de 59 % en 2012 à 66 % en 2017, et celles ressentant un sentiment de fatigue et de lassitude ont augmenté de 23 % à 29 % (à 33 % chez les femmes et 26 % chez les hommes). Sur la même période, le nombre de personnes déclarant souffrir de troubles du sommeil est passé de 24 % à 29 %, les troubles graves de l’endormissement ayant également augmenté plus fortement chez les femmes (8 %) que chez les hommes (5 %).
L'étude a également révélé que les facteurs de risque traditionnels de développement de maladies cardiovasculaires étaient restés stables au cours de la même période, 27 % des personnes interrogées souffrant d'hypertension, 18 % d'hypercholestérolémie et 5 % de diabète.
"Des facteurs de risque non traditionnels"
"Notre étude a révélé que les hommes étaient plus susceptibles de fumer et d'être obèses que les femmes, mais ces dernières ont signalé une augmentation plus importante des facteurs de risque non traditionnels pour les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, tels que le stress au travail, les troubles du sommeil et le sentiment de fatigue", commentent les auteurs de la recherche. "Ces résultats soulignent le fait que des différences entre les sexes existent pour certains facteurs de risque de maladies cardiovasculaires."