- Aux Etats-Unis le variant Delta a bien entraîné davantage d'hospitalisations d'enfants et d'adolescents
- En revanche, le nombre de cas graves et de décès dans des catégories est resté stable
La semaine du 9 au 14 août, il y a eu 1,4 hospitalisation liée à la Covid-19 pour 100 000 enfants aux États-Unis, contre 0,3 entre fin juin et début juillet, selon une étude publiée par les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique dans le pays. Un nombre beaucoup plus important qu’au début de l’été mais qui reste cependant inférieur aux taux hebdomadaires maximum de cette année 2021 - soit 1,5 hospitalisation pour 100 000 enfants - enregistré au mois de janvier.
En août, près de 10 fois plus d’hospitalisation chez les enfants...
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont analysé les données des hospitalisations de 99 comtés de quatorze États, soit environ 10% de la population totale du pays. Dans le détail, durant l’été, les taux d'hospitalisation ont augmenté le plus fortement chez les enfants âgés de 4 ans et moins. Au cours de la semaine du 9 au 14 août, il y a eu 1,9 hospitalisation pour 100 000 enfants dans ce groupe d'âge, soit près de 10 fois plus qu'à la fin juin. Pire, chez les enfants et adolescents de 0 à 17 ans, ils ont comparé la période allant de début mars à mi-juin avec celle allant de mi-juin à fin juillet, lorsque le variant Delta est devenu dominant dans le pays. Résultats : le taux d’hospitalisation de cette tranche d’âge a été multiplié par cinq. Des chiffres très inquiétants pour les autorités américaines, qui redoutaient un lien avec le variant Delta.
….mais pas plus de formes graves ni de décès
Pourtant, selon cette étude, ce dernier ne favoriserait pas le risque de développer une forme grave de la maladie ni de mourir chez les enfants et les adolescents car les chiffres observés resteraient stables par rapport aux périodes précédentes, à l’inverse des hospitalisations. Parmi les 164 enfants et adolescents hospitalisés du 20 juin au 31 juillet, 23,2% ont été admis aux soins intensifs, 9,8% ont dû être mis sous respirateur artificiel et 1,8% sont décédés. Ces chiffres étaient à peu près les mêmes avant que le variant Delta ne se généralise : environ 26 % des 3 116 enfants et adolescents hospitalisés durant les trois mois et demi qui ont précédé l’apparition du variant Delta ont été admis en soins intensifs, 6 % ont été placés sous respirateur, et moins de 1 % sont décédés. Néanmoins, la limite de cette comparaison est que le nombre d’enfants présentant un cas sévère de la maladie était beaucoup plus faible entre mi-juin et fin juillet.
La vaccination protège de l’hospitalisation liée au variant Delta
Les auteurs ont aussi étudié la question de la vaccination chez les enfants et adolescents : elle protège du variant Delta. En effet, les taux d’hospitalisation étaient dix fois plus élevés chez ceux n’ayant eu aucune injection… En France comme aux États-Unis, les doses de Pfizer ou Moderna peuvent leur être administrées dès douze ans.