En juillet 2021, il y a eu un peu plus de naissances qu’à la même période l’an dernier, soit 62 600 contre 62 400, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Une remontée observée ces derniers mois et pourtant encore inespérée en début d’année : en janvier, il y avait 13% de naissances en moins qu’à la même période en 2020. A l’échelle nationale, les régions où les femmes font le plus d’enfants cette année sont la Bretagne et l’Occitanie.
Moins de naissances en 2020 à cause du confinement...
Selon l’Insee, la raison de la baisse de la natalité en 2020 est le premier confinement, dont les conséquences ont été observées à la fin de l’année dernière. En effet, en décembre 2020, il y a eu 7% de naissances en moins qu’en décembre 2019. Cette baisse s’est poursuivie jusqu’à une légère remontée en février, où le nombre restait néanmoins inférieur à l’année précédente : -5% en moyenne par jour. Ce n’est qu’à partir de mars que les naissances ont dépassé numériquement celles de 2020 à la même période, soit 1% de plus. En raison du confinement, bon nombre de parents ont reporté leur projet de faire un enfant. Certains avaient peur que leur bébé contracte la Covid-19. L’incertitude et l’instabilité économique générée par la crise sanitaire pourraient aussi expliquer ce phénomène. Enfin, dernier facteur : la fermeture des centres de procréation médicalement assistée pendant un long moment en raison de l’épidémie.
La baisse de la natalité est observable depuis plusieurs années en France
Selon l’Institut national d’études démographiques (ined), il y a eu 6000 naissances de moins en 2019 par rapport à l’année précédente : 753 000 bébés contre 761 000 en 2018, soit une baisse de 0,7% entre les deux années. Une tendance malheureusement constante depuis cinq ans : -2,4% en 2015, -1,9% en 2016, -1,8% en 2017, -1,4% en 2018 pour descendre en dessous de la barre des 1% l’année suivante. En résulte une diminution du nombre d’enfants par femme, mesuré par l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF). Entre 2006 et 2014, il était de 2 enfants par femme, en 2019 il était de 1,87… Les chiffres sont donc sans équivoque : au fil des années, les françaises font de moins en moins de bébés. Un problème national car le seuil de renouvellement des générations est fixé à 2,1 enfants par femme.