La polyarthrite rhumatoïde est une maladie chronique qui provoque des douleurs articulaires, un gonflement et une inflammation. Malgré la compréhension de certains des facteurs génétiques et environnementaux qui pourraient être impliqués dans le développement de l'arthrite, les scientifiques ne comprennent toujours pas complètement ce qui déclenche la maladie et comment elle s'accélère. Dans une nouvelle étude, publiée le 13 mai dernier dans la revue Med, il apparaît que le microbiote jouerait un rôle dans la gravité des symptômes de la polyarthrite rhumatoïde.
Les marqueurs sanguins suivent l’évolution de la maladie
Les chercheurs ont suggéré que de mauvaises bactéries dans l’intestin pourrait jouer un rôle dans le déclenchement de la maladie. “Nous voulions savoir ce qui se passait dans l'intestin et si des modifications de la muqueuse intestinale, qui agit généralement comme une barrière pour protéger le corps contre les bactéries, sont une caractéristique de la maladie et contribuent à son développement”, précise Claudia Mauri, co-autrice principale de l’étude.
À travers une série d’expériences menées sur des souris et des patients, les auteurs de l’étude ont découvert que les marqueurs sanguins des lésions intestinales sont plus élevés que ceux des personnes en bonne santé. Ces résultats se sont retrouvés même aux premiers stades de l'arthrite et les marqueurs des lésions augmentent au fur et à mesure que la maladie progresse.
Des signes d’inflammation
Par ailleurs, les chercheurs ont trouvé des signes distincts d'inflammation, comme dans le cadre d’une maladie intestinale inflammatoire. Ils ont également montré que la muqueuse intestinale devenait perméable, permettant le passage de bactéries de traverser la muqueuse intestinale dans le corps. Un mécanisme qui augmente l'inflammation à la fois dans l'intestin et potentiellement dans les articulations.
“Nos résultats suggèrent que la muqueuse intestinale est une cible thérapeutique, a conclu Claudia Mauri. Surtout, nous avons découvert que l'utilisation de médicaments existants qui restaurent l'intégrité de la barrière intestinale, c'est-à-dire empêchent les cellules inflammatoires de se déplacer vers et depuis l'intestin, pourrait réduire la gravité de l'arthrite dans les modèles précliniques.”