Il est plus difficile de recruter des femmes pour la recherche cardiovasculaire, selon une nouvelle étude. Pourtant, les femmes sont statistiquement plus nombreuses que les hommes à mourir d’un problème cardiaque (du moins dans les pays occidentaux).
38% du total des participants
Bien que les scientifiques s'accordent à dire qu'il est crucial d'avoir une représentation proportionnelle des deux sexes dans les recherches médicales, un examen récent de 740 essais cliniques cardiovasculaires menés à terme entre 2010 et 2017 a révélé que les femmes ne représentent que 38% du total des participants.
Pour le Dr Jeske van Diemen, à l’origine de cette synthèse, résoudre ce problème "n'est pas aussi facile qu'il y paraît". En effet, les femmes sont moins volontaires pour participer aux essais cliniques principalement par manque de temps. La nécessité de prendre les transports est aussi un frein important à leur investissement. "Les femmes doivent surmonter plus d’obstacles qui rendent difficile leur présence aux rendez-vous de suivi, comme le fait de ne pas avoir de permis de conduire ou de s'occuper d’enfants en bas-âge", ajoute Jeske van Diemen.
Des pathologies féminines ignorées
Jusqu’à il y a peu, les essais cliniques n’étaient effectués que sur des hommes. Ce n’est que dans les années 90 que les femmes ont peu à peu été incluses dans les études, car le corps féminin a des caractéristiques biologiques bien spécifiques, comme le fait d’avoir des reins plus petits que ceux des hommes ou des tissus adipeux beaucoup plus importants. De ce fait, de nombreuses pathologies féminines ne sont identifiées que depuis récemment, comme l’endométriose ou le SOPK.