C’est un sentiment de moins en moins tabou. Selon une nouvelle étude publiée dans Plos One, près de 14% des parents regrettent d’avoir eu des enfants.
Une moins bonne santé
Plus précisément, au sein d’une cohorte de Polonais âgés de 18 à 40 ans, 13,6% des parents ont affirmé que s'ils pouvaient à nouveau prendre la décision, ils choisiraient une vie sans enfants. Les résultats obtenus "montrent que le pourcentage de parents qui regrettent de l’être est plus élevé en Pologne qu'aux Etats-Unis ou en Allemagne", en déduisent les auteurs de l’étude.
Les parents qui regrettent de s’être reproduits sont caractérisés par un niveau plus élevé d'expériences négatives dans leur enfance, une moins bonne santé psychologique et biologique, une plus grande culpabilité face au jugement des autres, une "identité parentale" inexistante et un épuisement global. Le regret d'être parent a également été associé à des difficultés financières et au célibat, ainsi qu'au fait d'avoir des enfants ayant des besoins spécifiques.
"Ces résultats indiquent que le regret de devenir parent est une question sociale et psychologique importante qui devrait devenir un objet d’étude pour les chercheurs de diverses disciplines et pour les autorités", concluent les auteurs.
#RegretMaternel
Cette nouvelle recherche fait écho au hashtag twitter #RegretMaternel, qui, en mars dernier, a été utilisé par de nombreuses Françaises pour dire à quel point elles regrettaient d’avoir eu des enfants. "Depuis mon enfance, j’ai toujours rêvé d’être mère, je pensais avoir un "instinct maternel" (…) et j’attendais que ça. Bah p*****, la désillusion", écrit-t-elle sur sa page. Et de poursuivre quelques lignes plus loin : "Jpp de devoir gérer repas, chouanneries, conflits, besoins divers et variés, sans une once de reconnaissance (…) Si j’avais su avant, je ne sais pas si j’aurais fait autrement, mais franchement, j’ai l’impression que tout ce que j’attends c’est qu’ils soient tous grands et élevés et autonomes. Pour pouvoir revivre", écrivait par exemple @DocMarmottine.
Dans cette mouvance, de nombreuses personnalités, comme par exemple Chimène Badi ou Thomas Pesquet, assument désormais de ne pas vouloir d’enfant.