Entre 20 et 30 secondes, c’est le temps recommandé pour que le lavage des mains soit efficace, aussi bien avec de l’eau et du savon qu’avec du gel hydroalcoolique, selon l’Unicef. Une courte durée qui n’est pas toujours respectée. Pourtant, ce simple geste est le premier rempart contre les virus et les bactéries responsables de maladies.
Les Australiens ne se lavent les mains qu’occasionnellement
À force de l’entendre depuis des mois, on la connaît par cœur : “Se laver régulièrement les mains ou utiliser une solution hydroalcoolique”. Cette consigne fait partie de la liste des gestes barrières préconisés par tous le gouvernement français - et dans tous les pays - depuis le début de la crise sanitaire. Mais, selon une étude publiée le 7 septembre dans la revue Psychology & Health, les Australiens ne se seraient lavé les mains correctement qu'occasionnellement depuis le début de la pandémie de la Covid-19.
Comprendre les raisons pour changer les comportements
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont interrogé des personnes à travers toute l’Australie. “Alors que la Covid-19 a montré l'importance du lavage des mains, cette étude prouve que la plupart des gens ne se lavent les mains correctement qu'occasionnellement, souligne Barbara Mullan, la chercheuse principale de cette étude. Cette découverte est très surprenante, surtout compte tenu des efforts d'éducation envers le public sur le fait qu’une bonne hygiène des mains protège de la Covid-19 et limite sa propagation.” L’objectif final de l’étude était de comprendre les raisons de ces comportements pour essayer de les changer.
Des campagnes de sensibilisation pour inciter à se laver les mains
À l’avenir, les chercheurs espèrent tester l’impact que pourraient avoir d’autres campagnes de sensibilisation, telles que des affiches, sur le comportement des gens. De simples mesures, faciles à mettre en place par les pouvoirs publics, mais qui pourraient changer avoir un impact plus grand sur le lavage des mains pour limiter la transmission du virus et contribuer à freiner l’épidémie. “Une personne peut se laver les mains dans des toilettes publiques sans avoir l'intention d'utiliser du savon, mais lorsqu'elle se regarde dans le miroir et voit un panneau qui l'encourage à utiliser le savon, elle est plus susceptible d'utiliser le savon, explique Barbara Mullan. Cela agit comme un signal pour aider l'individu à adopter ce comportement.”
Ne pas se laver les mains est aussi risqué pour l’entourage
Selon la chercheuse, cette campagne de sensibilisation pourrait aussi axer sa communication sur les émotions, en expliquant davantage le danger pour les personnes à risques face au virus. “Les gens peuvent ne pas se soucier des effets d'une mauvaise hygiène des mains sur eux-mêmes, mais un message plus fort sur la protection des personnes proches et vulnérables de vous, comme les personnes âgées ou enceintes, peut être plus bénéfique pour motiver une personne à se laver les mains, insiste Barbara Mullan. Compte tenu des avantages d'une bonne hygiène des mains, les interventions visant à améliorer l'observance devraient être une priorité absolue en matière de santé.”
Selon le Center for Disease Control and Prevention, pour bien se laver les mains il faut les mouiller, mettre du savon, frotter pendant 20 secondes au minimum et jusqu’à 30 secondes dans l’idéal, rincer et sécher. Des étapes encore trop peu appliquées.