Selon une nouvelle étude publiée dans le JAMA, les femmes porteuses du papillomavirus pendant leur grossesse ont nettement plus de risque d’accoucher prématurément. "La naissance prématurée, dont l'étiologie est souvent inconnue, reste l'une des principales causes de mortalité périnatale dans le monde", rappellent les chercheurs en préambule.
Le papillomavirus très présent chez les femmes enceintes
Leur étude a été menée dans trois hôpitaux de Montréal, auprès de 899 femmes enceintes recrutées entre le 8 novembre 2010 et le 16 octobre 2016. Le suivi des futures mamans s'est terminé le 15 juin 2017. Bilan : l'ADN du papillomavirus a été détecté chez 378 femmes (42% de la cohorte) dans leurs échantillons vaginaux prélevés au cours du premier trimestre. Il a aussi été identifié dans 91 des 819 placentas (11,1 % de la cohorte) au moment de l'accouchement. Cinquante-cinq participantes ont accouché prématurément.
Une association significative
La détection du papillomavirus dans le vagin a été associée de manière significative à toutes les naissances prématurées. Idem concernant l'infection placentaire par le HPV. "Si l'association identifiée entre l'infection HPV pendant la grossesse et l'accouchement prématuré est causale, la vaccination contre le papillomavirus pourrait réduire les naissances prématurées", concluent les auteurs de l’étude.
La vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) est recommandée depuis 2007 en France pour toutes les jeunes filles et tous les jeunes garçons. Mal soigné, il peut évoluer vers toutes sortes de maladies, dont le cancer du col de l'utérus.