Touchant près de 900 000 personnes en France, la maladie d’Alzheimer est la forme la plus courante de démence liée à l’âge. Encore incurable, cette maladie neurodégénérative est aujourd’hui bien connue des Français. C’est ce que montrent les résultats d’une enquête IFOP/ Fondation Médéric Alzheimer réalisée à l’occasion de la Journée mondiale Alzheimer mardi 21 septembre.
Une neurodégénérescence bien connue des Français
Par rapport à une enquête similaire menée en 1992, les résultats de 2021 soulignent bien la progression de la connaissance de la maladie et de son ancrage dans l’imaginaire collectif national. Ainsi, 97 % des sondés en ont déjà entendu parler (contre 58 % il y a 30 ans) et 42 % citent spontanément Alzheimer (devant Parkinson) comme maladie neurodégénérative liée à l’âge.
Les Français savent aussi mieux en identifier les symptômes. 88 % citent les troubles de la mémoire, 86 % les difficultés d’orientation, 79 % les troubles du langage et de l’attention. Seul le risque d’épisodes dépressifs est moins bien identifié, en n’étant cité que par 47 % des sondés.
Une maladie qui fait peur
Non seulement mieux connue, la maladie d’Alzheimer fait aussi peur. En 2001 le cancer était la pathologie faisant le plus peur suivie par le SIDA, la maladie d’Alzheimer et l’infarctus du myocarde. En 2021, les Français citent le cancer au même niveau mais sont significativement plus nombreux à évoquer Alzheimer (35 % des Français interrogés). Ils sont à l’inverse nettement moins effrayés par le SIDA (5 %).
Cette crainte d’Alzheimer est surtout fondée sur le constat qu’il s’agit d’une maladie incurable : 90 % des Français estiment qu’il s’agit d’une maladie dont on ne peut pas guérir, 74 % ont peur (dont 24 % "très peur") d’en être atteint un jour. Une proportion qui a bondi en vingt ans, puisque seuls 42 % en avaient peur en 2001.
Des moyens de prévenir la maladie encore mal connus
Les Français connaissent de plus en plus la maladie d’Alzheimer mais paradoxalement, seul un sur dix connaît les stratégies de prévention. Si la pratique d’une activité physique régulière, le rôle du sommeil et de la vie sociale sont assez largement perçus comme étant des facteurs de prévention, il n’en va pas de même pour l’alimentation et notamment le suivi d’un régime méditerranéen.
À noter aussi que le sommeil et l’activité physique ne sont encore que partiellement reconnus dans les stratégies préventives en général. Moins d’un Français sur deux estime ainsi qu’il est déterminant de pratiquer une activité physique régulière pour prévenir la survenue de différentes pathologies.
Pourtant, "des solutions existent pour prévenir la maladie d’Alzheimer. Il s’agit maintenant de les faire connaître et d’inciter les Français à s’investir personnellement pour améliorer leurs chances de vieillir en bonne santé cognitive", rappelle Christine Tabuenca, Directrice Générale de la Fondation Médéric Alzheimer.