Dès qu'une odeur est détectée, différentes zones du cerveau sont activées. Partant de ce principe, des scientifiques ont étudié les différents mécanismes du cerveau associés à la perception des odeurs. Une équipe de chercheurs du Centre allemand des maladies neurodégénératives a utilisé des impulsions électriques pour stimuler les lobes (ou bulbes) olfactifs d'animaux de laboratoire. Ils ont ensuite analysé l'activité du cortex olfactif, où les stimuli olfactifs sont traités.
"Nous savions déjà qu'il existe une connexion entre le bulbe olfactif et le cortex piriforme, une partie du cortex olfactif, dans la perception des odeurs, explique le Dr Christina Strauch, autrice principale de l'étude. Mais notre objectif était d'aller plus loin dans les structures cérébrales et de découvrir les régions que nous avions sous-estimées ou négligées jusqu'à présent."
Selon cette étude publiée dans la revue Cerebral Cortex, la stimulation du bulbe olfactif a entraîné une modification de l'activité des gènes. Cela s'est produit même dans les cellules nerveuses du cortex limbique, c'est-à-dire dans une unité fonctionnelle chargée du traitement des émotions.
"L'implication de ces structures non olfactives joue probablement un rôle clé dans le stockage des expériences olfactives, comme l'interprète Christina Strauch. Nous en déduisons que les rongeurs classent rapidement les odeurs perçues comme agréables ou désagréables pendant qu'ils les sentent."
Globalement, les résultats prouvent que le système olfactif travaille en étroite collaboration avec les systèmes de récompense et d'aversion du cerveau, tant pour l'apprentissage que pour la formation de la mémoire, concluent les chercheurs.