Selon une étude internationale publiée dans la revue The Lancet Planetary Health, un jeune sur deux déclare souffrir d’éco-anxiété.
Pour parvenir à ce résultat, des scientifiques d’universités britanniques, américaines et finlandaises ont sondé 10 000 jeunes âgées de 16 à 25 ans sans leur dire le sujet de l’étude. Ils habitaient dans une dizaine de pays différents (dont la France), plus ou moins pauvres et plus ou moins soumis aux catastrophes naturelles.
Un futur effrayant
Bilan : 45 % d’entre eux déclarent que leur "éco-anxiété" se manifeste dans la capacité à appréhender leur vie de tous les jours, et 75 % jugent le futur "effrayant". 55 % des jeunes estiment aussi qu’ils auront moins d’opportunités que leurs parents, et 52 % des sondés ont peur pour leur famille.
Ces ruminations impactent la santé mentale, puisque 50 % des jeunes interrogés se sentent tristes, anxieux, en colère, démunis ou coupables face à la crise climatique. "Ces facteurs de stress psychologique menacent la santé et le bien-être, et peuvent être considérés comme moralement préjuiciables et injustes", écrivent d'ailleurs les chercheurs, très inquiets.
Individualisation du problème climatique
"Les jeunes individualisent le problème climatique. Ils pensent que c’est de leur ressort. C’est notamment dû au récit autour de la crise climatique : ce serait une affaire de décisions personnelles", analyse encore dans Le Parisien Xavier Briffault, sociologue de la santé mentale au CNRS.