La perte de cheveux est un processus naturel qui peut être accéléré par plusieurs facteurs. Le stress peut, par exemple, empêcher les cheveux de pousser. Dans une nouvelle recherche, publié le 23 juin dernier dans la revue Nature, des chercheurs japonais de l’université de Tokyo ont montré que l’obésité génétique ainsi que l’adoption d’un régime riche en graisses favorisent la perte de cheveux.
Une régénération bloquée
Dans le processus classique, les cellules souches du follicule pileux se renouvellent automatiquement à chaque cycle. C’est ce qui permet aux cheveux de repousser continuellement. Avec le vieillissement, ces cellules ont plus de mal à se reconstituer, conduisant à amincir les cheveux. Pour cette étude, les chercheurs ont essayé de savoir si un régime riche en graisses et l’obésité sont des facteurs d’accélération de cet amincissement. Et si cela est le cas, comment et par quels mécanismes moléculaires cela se produit-il.
L’étude a révélé que les deux facteurs entraînent chacun un épuisement des cellules souches du follicule pileux en induisant certains signaux inflammatoires qui bloquent leur régénération, entraînant finalement la perte des cheveux. “Nous avons comparé l'expression des gènes dans les cellules souches du follicule pileux entre des souris nourries avec un régime riche en graisses et d’autres avec un régime standard, a précisé Hironobu Morinaga, auteur principal de l’étude. Nous avons ensuite retracé le sort de ces cellules après leur activation.”
Quatre jours de mauvais régime suffisent
Les chercheurs ont identifié un processus touchant l’épiderme qui provoque la perte de cheveux. “Nous avons découvert que les souris obèses et celles suivant un régime avec beaucoup de graisses modifient leur graisse à la surface de la peau, ce qui accélère la perte de cheveux et épuise les cellules souches du follicule pileux.”
Ce changement peut être très rapide. En effet, une alimentation riche en graisses pendant quatre jours consécutifs provoquerait un stress oxydatif accru et des signes épidermiques indiquant une modification dans les cellules souches du follicule pileux.