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Coronavirus

Tests payants, effets neurologiques, chute de l’espérance de vie : toute l’actualité Covid

Par Jean-Guillaume Bayard

À compter du 15 octobre, les tests Covid antigéniques et PCR deviendront payants pour les adultes non-vaccinés sans prescription médicale. De nouveaux éléments sur les effets du virus à long terme témoignent d'effets neurologiques aussi chez les patients qui n’ont pas souffert de formes graves. Par ailleurs, la pandémie serait responsable de la plus forte baisse de l'espérance de vie depuis la Seconde Guerre mondiale.

Alessandro Biascioli/iStock
Les personnes vaccinées et les mineurs continueront de profiter de la gratuité des tests.
Des IRM de cerveau de patients infectés par la Covid-19 ont révélé une atrophie de la matière grise du cerveau, qui s’observe habituellement avec le vieillissement.
27 pays ont connu des réductions de l'espérance de vie en 2020.

C’est un nouveau tournant dans la gestion de la crise sanitaire. À partir du 15 octobre prochain, les tests antigéniques ou PCR deviendront payants. “Il n'est plus légitime de payer des tests de confort à outrance aux frais des contribuables”, a affirmé Jean Castex aux Échos ce dimanche. Plus précisément, la fin de la gratuité concerne les tests dits de confort. Ainsi, les personnes vaccinées et les mineurs continueront de profiter de leur gratuité. “La logique est de rembourser les tests liés à des motifs réellement médicaux, et de continuer à inciter à se faire vacciner”, a confié le Premier ministre. Les adultes non-vaccinés seront donc les seuls à avoir besoin d'une prescription pour obtenir ce remboursement.

La vaccination en hausse, les hospitalisations en baisse

La vaccination continue de gagner du terrain. Selon les données du ministère de la Santé du 23 septembre dernier, 74,7% des Français ont reçu au moins une dose de vaccin, et 71,6% ont reçu un schéma vaccinal complet. Dans le même temps, la diminution de la circulation du virus s’observe pour la cinquième semaine consécutive. Au niveau hospitalier, les nouvelles admissions sont elles aussi en baisse avec 2 527 nouvelles hospitalisations (-28%) et 636 nouvelles admissions en soins critiques (-32%), selon Santé publique France.

La Covid-19, un facteur de vieillissement accéléré du cerveau ?

Au Royaume-Uni, des recherches préliminaires suggèrent que l’infection au virus pourrait avoir des effets neurologiques chez les patients qui n’ont pas souffert de formes sévères de Covid-19. Les résultats de plusieurs centaines d’IRM ont révélé une atrophie de la matière grise du cerveau, qui s’observe habituellement avec le vieillissement. L’épaisseur du tissu dans les lobes frontaux et temporaux s’est trouvée réduite dans le groupe Covid-19. Ces résultats étaient similaires chez les personnes hospitalisées à cause de la Covid-19, et donc ayant développé une forme grave, et chez les personnes ayant seulement souffert de symptômes légers.

Cette étude, prépubliée le 18 août dernier, se fonde sur la comparaison des données d'imagerie cérébrale de plus de 45 000 personnes recueillies depuis 2014 avec celles de patients testés positifs à la Covid-19 en tenant compte de l'âge, du sexe, de la date du test de référence et du lieu de l'étude, ainsi que des facteurs de risque communs de maladie et du statut socio-économique.

Une chute de l’espérance de vie

La pandémie qui sévit dans le monde depuis près d’un an et dix mois aurait causé la plus forte baisse de l'espérance de vie depuis la Seconde Guerre mondiale. C’est ce que révèle une recherche publiée le 26 septembre dans l’International Journal of Epidemiology par des chercheurs de l’université d’Oxford. Ces derniers ont recueilli un ensemble de données sur la mortalité dans 29 pays, couvrant la majeure partie de l'Europe, des États-Unis et du Chili.

Les scientifiques ont découvert que 27 des 29 pays ont connu des réductions de l'espérance de vie en 2020. Les femmes de 15 pays et les hommes de 10 pays ont une espérance de vie à la naissance plus faible en 2020 qu'en 2015. “Pour les pays d'Europe occidentale tels que l'Espagne, l'Angleterre et le Pays de Galles, l'Italie, la Belgique, entre autres, la dernière fois que des baisses aussi importantes de l'espérance de vie à la naissance ont été observées dans  une seule année était pendant la Seconde Guerre mondiale”, a pointé le Dr José Manuel Aburto, co-auteur principal de l'étude. Ce qui a marqué les auteurs de l’étude, c’est l'ampleur des pertes d'espérance de vie.