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Pollution de l'air

Diabète de type 2 : l’exposition à l’ozone liée au développement de la maladie

Par Jean-Guillaume Bayard

L’exposition à l’ozone augmenterait de 1,5 le risque de développer un diabète de type 2.

Rudenkoi/iStock
Sur près de 1 800 personnes interrogées, 186 nouveaux diabètes se sont développés sur la période de suivi.
L'ozone augmenterait la résistance à l'insuline.

Les causes d’apparition du diabète sont multiples et complexes bien que l'obésité et la sédentarité soient considérées comme les plus grands facteurs de risque. De plus en plus d’études suggèrent que des facteurs environnementaux sont également en cause, et notamment la pollution de l’air. Une nouvelle recherche, parue le 8 septembre dans la revue Environmental Health Perspectives, va dans ce sens et affirme que l’exposition à l’ozone multiplie par 1,5 le risque de développer un diabète de type 2.

La pollution de l’air contre l’activité physique extérieure

Les chercheurs américains de l’université de Californie ont mené leur étude sur plus de 1 000 habitants de la ville de Sacramento, tous âgés d’au moins 60 ans. Ils ont disséqué leurs informations de santé, collectées entre 1998 et 2007 au travers de la Sacramento Area Latino Study on Aging (SALSA). Les niveaux d'exposition à l'ozone ambiant ont été modélisés grâce à des données de surveillance recueillies sur 49 sites à travers la zone métropolitaine de Sacramento.

Les résultats ont révélé que sur près de 1 800 personnes interrogées, 186 nouveaux diabètes se sont développés sur la période de suivi. Les chercheurs estiment que l’exposition à l’ozone augmente de 1,5 fois le risque de développé un diabète de type 2. “L'activité physique est bien connue et largement reconnue pour ses bienfaits pour la santé, mais les effets bénéfiques des activités physiques de plein air sur la santé humaine peuvent devoir être mis en balance avec les effets néfastes de la pollution de l'air dans les zones touchées par des niveaux de pollution élevés”, assure le Dr Beate Ritz, professeur d'épidémiologie et co-auteur de l’étude.

Une résistance à l’insuline renforcée

Selon les chercheurs, la raison de cette augmentation du risque est à chercher du côté de la résistance à l’insuline qui se trouverait accrue à cause de la pollution. “Bien que les preuves épidémiologiques soient limitées, les expériences suggèrent que les expositions à l'ozone peuvent induire une résistance à l'insuline, ce qui contribue au diabète, précise le Dr Yu Yu, chercheur, co-auteur de l’étude. À leur tour, des expériences en laboratoire ont montré que les personnes pratiquant des activités physiques à l'extérieur et respirant ainsi plus fortement, lorsqu'elles sont exposées à l'ozone, peuvent être affectées négativement en raison de l'inhalation accrue de la pollution atmosphérique.”