Deux salles, deux ambiances. En France, le laboratoire Sanofi a annoncé renoncer à la phase 3 des essais cliniques sur son vaccin anti-Covid à ARN messager malgré des résultats de phase 1 et 2 encourageants. Sanofi juge que celui-ci arriverait trop tard sur le marché, alors que 12 milliards de doses de vaccins auront été produites au total d'ici la fin de l'année.
L’autre vaccin prévu pour la fin de l’année
Si Sanofi abandonne son vaccin ARN, le laboratoire poursuit la phase 3 de son autre vaccin, fondé sur une protéine recombinante. Celle-ci, combinée à un adjuvant, “stimule votre système immunitaire et le soumet à la protéine du virus, ce qui vous fait réagir, a précisé Olivier Bogillot, le président de Sanofi, en juillet dernier. C'est ce qu'on utilise pour la vaccination grippale, une technologie éprouvée qu'on utilisait depuis quelques années [...], avant l'arrivée de l'ARN messager.” Développé avec le Britannique GSK, les résultats sont attendus avant fin 2021.
Les essais de la pilule anti-Covid de Pfizer ont débutés
En parallèle, l’Américain Pfizer poursuit le développement de sa pilule anti-Covid. Son objectif est de réduire les risques d’infection chez les proches d’une personne contaminée. Elle agit en empêchant le virus de se répliquer dans l’organisme de l’hôte. Cela pourrait à la fois permettre à la personne infectée d’éviter de souffrir de symptômes graves et aux proches de ne pas développer la maladie. “Nous pensons que ce traitement pourrait aider à arrêter le virus très tôt, avant qu'il ait la possibilité de se répliquer largement, en empêchant potentiellement les cas symptomatiques de la maladie chez ceux ayant été exposés et en freinant le début de l'infection chez d'autres”, a déclaré Mikael Dolsten, directeur scientifique de Pfizer.
Ce lundi, le groupe a annoncé commencer un essai clinique de grande ampleur. Ce traitement, baptisé PF-07321332, pourrait s’avérer être très utile dans la lutte contre le virus et “complémentaire” des vaccins, a avancé Mikael Dolsten.