En France, ce sont désormais un million de personnes qui ont reçu une troisième injection de vaccin anti-Covid, a indiqué Olivier Véran ce matin à France Inter. Dans le monde, plusieurs autres pays ont également lancé leur campagne de vaccination pour les doses de rappel. Parmi eux, se trouvent les États-Unis dont les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), les autorités sanitaires, ont rapporté les résultats d’une première étude qui montrent que celles-ci sont “bien tolérées” par les patients, a rapporté la directrice du CDC, Rochelle Walensky, lors d'un point de presse ce mardi.
Mal au bras, fatigue et maux de tête
La plupart des effets secondaires ressentis après la dose de rappel sont légers ou modérés, et se produisent à peu près aussi souvent qu’avec la deuxième injection. C’est ce qu’il ressort de l’étude américaine portant sur 22 000 personnes qui ont reçu un rappel entre le 12 août et le 19 septembre, au moment où celle-ci était autorisée pour certaines personnes immunodéprimées dans le pays.
Les effets secondaires fréquemment rapportés comprenaient principalement la douleur au site d'injection (71% des participants à l'étude), la fatigue (56%) et les maux de tête (43%). Un peu moins d’un tiers (28%) ont rapporté avoir été incapable d'effectuer des activités quotidiennes normales, généralement le lendemain de la piqûre. Treize personnes, soit 0,1% des participants, ont dû être hospitalisés après cette troisième dose. En revanche, les réactions systémiques, c'est-à-dire celles qui se sont produites en dehors du site d'injection, étaient légèrement moins fréquentes après la troisième dose qu’après la deuxième.
En France, 18 millions de personnes concernées
La semaine dernière, les agences de santé américaines ont étendu l'autorisation des doses de rappel. Sont désormais éligibles les personnes âgées de plus de 65 ans, celles de 18 à 64 ans qui souffrent d'une maladie sous-jacente telle que le diabète ou l'obésité et celles qui sont particulièrement exposées au virus en raison de leur travail ou de leur lieu de résidence.
En France, ce sont près de 18 millions de personnes qui sont concernées par cette troisième dose. Cette dose de rappel vise à booster l’immunité alors que plusieurs études font état d’une protection vaccinale en baisse plusieurs mois après la deuxième injection. Elle concerne les plus de 65 ans et les personnes souffrant de comorbidités. Les conditions relatives à l’éligibilité à cette troisième dose sont doubles, outre la question de l’âge ou de la comorbidité : que celle-ci soit réalisée avec un vaccin à ARN messager et que celle-ci soit effectuée au moins 6 mois après la deuxième injection.