Les sels d’aluminium sont bien cancérigènes… C’est la conclusion d’une nouvelle étude publiée dans la revue Journal of Molecular Sciences. D’après les chercheurs dont ceux du Laboratoire de Cancérogenèse Environnementale, Fondation des Grangettes et de l'université d'Oxford, ces ingrédients causeraient des altérations importantes dans la structure physique des chromosomes ainsi que dans leur nombre et ce, seulement 24 heures après l’application d’un produit contenant des sels d’aluminium. De plus, ceux-ci seraient aussi accusés de déstabiliser le génome - l’ensemble des chromosomes et des gènes d’un individu - ce qui serait dangereux pour les cellules mammaires : celles-ci auraient plus de risques de devenir malignes. La personne serait ainsi davantage susceptible de développer un cancer du sein.
Le cancer du sein : le plus fréquent chez les femmes
Chaque année, près de 60 000 cancers du sein sont dépistés. C’est le cancer féminin le plus fréquent. Mais plus il est détecté à un stade précoce, plus les chances de guérison sont élevées. Selon le site de l’Assurance maladie, il y aurait 99 % de survie à cinq ans pour un cancer du sein détecté à un stade précoce contre seulement 26 % lorsqu’il est diagnostiqué à un stade tardif. Cette pathologie se développe généralement dans les parties externes de la glande mammaire, à proximité de l’aisselle. Ici, la peau est très fine et perméable. Et c’est justement sur cette zone que les femmes appliquent leur déodorant, qui peuvent contenir des sels d’aluminium. C’est pour cette raison que les chercheurs travaillent sur le lien entre sels d’aluminium et cancer du sein depuis plusieurs années.
Les sels d’aluminium, comparables au tabac et à l’amiante
Pour parvenir à leurs résultats, les scientifiques ont analysé les mécanismes d’action des sels d’aluminium dans la transformation cellulaire. Ainsi, ils ont analysé plus de 300 cellules. Selon leurs conclusions, les sels d’aluminium auraient un impact négatif sur le génome et la glande mammaire humaine. Les patients qui en consomment, souvent sans le savoir via les déodorants ou les crèmes solaires, seraient donc plus à risque de développer un cancer du sein. De plus, les auteurs estiment que le caractère cancérigène des produits contenant des sels d’aluminium pourrait être comparé aux risques liés au tabac ou à l’amiante.
Des facteurs de risques multiples pour le cancer du sein
Comme beaucoup de maladies, il existe plusieurs facteurs de risque pour le cancer du sein. Les principaux sont l’âge et le sexe : 80% des patients qui en sont atteints ont plus de 50 ans et 99% sont des femmes. Les antécédents familiaux au premier degré, c’est-à-dire mère, fille ou sœur, augmentent aussi le risque de développer cette pathologie. Enfin, l’hygiène de vie serait aussi en cause. Le surpoids, l’obésité, la consommation d’alcool ou de tabac, le manque d’activité physique et une alimentation déséquilibrée peuvent être des facteurs de risque. Selon l’Assurance maladie, 8700 cancers du sein étaient attribuables à la consommation d’alcool en 2018. Changer ses habitudes de vie pourrait donc limiter le risque d’être atteint de cette pathologie… Lors de vos prochaines courses, veillez donc à acheter des déodorants sans sels d’aluminium.