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PLFSS 2014 : les économies sur le médicament inquiètent l'industrie

Pour réduire le déficit de la Sécu, le gouvernement prévoit d'importantes baisses de prix des médicaments. La mesure menace l'économie du secteur pharmaceutique, selon les industriels.

PLFSS 2014 : les économies sur le médicament inquiètent l'industrie GILE MICHEL/SIPA




Alors que le Gouvernement a présenté jeudi son projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014, l'industrie pharmaceutique lance sa contre-attaque. Dans deux communiqués distincts, les entreprises du médicament (Leem) et l'association de génériqueurs (Gemme) dénoncent les baisses de prix demandées par le Gouvernement « d’une ampleur inédite. » Le PLFSS 2014 prévoit, il est vrai, dans les 2,4 milliards d'économies des dépenses de santé, des baisses de prix de 960 millions d'euros sur les médicaments et de 120 millions sur les dispositifs médicaux.

Dans son communiqué, le Leem estime que l'industrie pharmaceutique est  « une nouvelle fois une variable d'ajustement » pour le Gouvernement, alors que ce secteur, qui ne contribue qu’à hauteur de 15 % aux dépenses de santé, participe déjà à hauteur de 56 % aux économies.
Pour les entreprises du médicaments, « le PLFSS 2014 va casser toute lisibilité à l’international, et, entraver l’accès des Français aux innovations. » De plus, les baisses de prix demandées (960M€), « vont entrainer des exportations parallèles et donc accroître les risques de ruptures d’approvisionnement, au détriment des patients français », précise le communiqué.

Du côté de l'association de génériqueurs Gemme (Générique même médicament), la mesure du PLFSS qui prévoit des baisses de prix sur des médicaments ayant perdu leur brevet (ce qui entraîne des baisses de prix de leurs génériques), passe mal.
L'association parle d'une mesure « purement comptable », et évoque « un effort de plus de 200 millions d'euros, soit plus de 8 % des économies attendues alors que le médicament générique ne représente que 2 % des dépenses de santé. » En conclusion, le Gemme estime que ce plan « promet de mettre en péril le maintien de l'outil industriel du générique sur le territoire français et de fragiliser le réseau officinal. »

Enfin, alors que beaucoup de spécialistes de la santé répètent souvent que les prix des génériques français sont trop chers, comparé à ceux pratiqués par nos voisins européens, le Gemme assure qu'ils sont pourtant parmi les plus compétitifs d'Europe.
Une étude IMS Health réalisée pour l'association et présentée ce mercredi a montré que les prix fabricants hors taxes (PFHT) français étaient inférieurs de 43,4 % aux prix allemands et de 2,8 % aux prix anglais. Ils sont toutefois plus élevés de 9,1 % par rapport à l'Espagne et de 12,7 % par rapport à l'Italie.


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