- Le vaccin agit contre le parasite le plus mortel, le Plasmodium falciparum, qui est transmis par les moustiques.
- Lorsqu'il est administré en 4 doses, il prévient 4 cas de paludisme sur 10, et 3 cas sur 10 de paludisme grave menaçant le pronostic vital.
- D'autres vaccins sont en cours de développement et suscitent l'espoir de limiter la maladie.
C’est une évolution majeure qui pourrait bien sauver des milliers de vie chaque année. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé ce mercredi 6 octobre, le déploiement massif du premier vaccin contre le paludisme chez les enfants vivant en Afrique subsaharienne. “C'est un moment historique, a réagi le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, dans un communiqué. Le vaccin antipaludique tant attendu pour les enfants est une percée pour la science, la santé infantile et la lutte contre le paludisme.”
A child dies from #malaria every two minutes.
— World Health Organization (WHO) (@WHO) October 6, 2021
One death is one too many.
???? Today, WHO recommends RTS,S, a groundbreaking malaria vaccine, to reduce child illness & deaths in areas with moderate and high malaria transmission https://t.co/xSk58nTIV1#VaccinesWork pic.twitter.com/mSECLtRhQs
Un vaccin en 4 doses
Techniquement, le vaccin agit contre un parasite, le Plasmodium falciparum, qui est transmis par les moustiques. Il s’agit du parasite le plus pathogène et le plus mortel à l'échelle mondiale et le plus prévalent en Afrique. Le vaccin permettrait de réduire le paludisme sous sa forme grave de 30% alors qu’il est responsable de la mort de 260 000 enfants âgés de moins de cinq ans chaque année.
“Pendant des siècles, le paludisme a hanté l'Afrique subsaharienne, causant d'immenses souffrances personnelles”, a indiqué le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l'OMS pour l'Afrique. Selon l'OMS, les essais cliniques de phase 3 ont démontré que le vaccin, lorsqu'il est administré en 4 doses, prévient 4 cas de paludisme sur 10, et 3 cas sur 10 de paludisme grave menaçant le pronostic vital.
D’autres pistes de vaccin
Ce vaccin n’est pas nouveau. Depuis 2019, déjà, le Ghana, le Kenya et le Malawi l’ont introduit dans des régions sélectionnées où la transmission du paludisme est de modérée à sévère. Deux ans après le début de ce premier test grandeur nature au monde, 2,3 millions de doses ont été administrées.
Derrière, d’autres vaccins pourraient bientôt voir le jour. Un vaccin candidat développé par l'université d'Oxford, Matrix-M, a suscité l'espoir en avril, affichant une efficacité jusqu'ici inégalée de 77% lors d'essais de phase II. Il pourrait être homologué sous deux ans. En juillet, c’était au tour du laboratoire allemand BioNTech d’annoncer plancher un vaccin en utilisant la technologie de l’ARN messager.