- La testostérone fait partie des hormones appelées androgènes.
- Chez les femmes, elle est produite par les ovaires et les glandes surrénales.
- Elle a pour effet de stimuler le désir des hommes, d’un point de vue physiologique.
Les hormones sont impliquées dans de nombreux phénomènes physiologiques, mais elles peuvent aussi influencer notre vie intime. Des chercheurs constatent que le taux de testostérone est corrélé à certaines données concernant la vie sexuelle. Leurs travaux ont été publiés dans la revue spécialisée The Journal of Sex Research.
Un sujet peu exploré
Définie comme une hormone mâle, la testostérone est aussi présente dans le corps des femmes. Mais les études scientifiques se sont peu intéressées à son impact sur le désir et la sexualité féminine, alors qu’elle est considérée comme le moteur biologique du désir sexuel des hommes. "Il existe peu de données sur les différences entre les hommes et les femmes dans la relation entre la testostérone et la fonction sexuelle, les attitudes et le comportement", développe Wendy Macdowall, l’une des autrices de cette étude. Elle rappelle que les recherches antérieures sur les hormones et la sexualité féminine ont eu tendance à se concentrer uniquement sur les aspects de la reproduction comme la menstruation. Chez les hommes, l'accent a été mis sur leur rôle dans la capacité à avoir des relations sexuelles, en se concentrant sur l’érection par exemple.
Quels sont les effets de la testostérone sur la vie sexuelle des femmes ?
Pour y remédier, la scientifique et son équipe ont collecté des échantillons de salive auprès de 4 000 adultes. En parallèle, ils leur ont soumis des questionnaires sur leur vie sexuelle. L’analyse des résultats a permis de mettre en lumière des corrélations entre le niveau de cette hormone et la vie intime. Ainsi, ils constatent que les hommes avec des niveaux plus élevés de testostérone étaient plus susceptibles d'avoir eu plus d'un partenaire sexuel en même temps au cours des cinq dernières années et d'avoir eu récemment des relations sexuelles hétérosexuelles vaginales. Chez les femmes, les niveaux de testostérone étaient significativement plus élevés chez celles qui avaient déjà vécu une relation homosexuelle et ont déclaré une activité sexuelle solitaire, soit la masturbation, plus récente et plus fréquente. Les auteurs de l’étude souligne qu’il y avait un lien plus fort pour les femmes que pour les hommes entre des niveaux de testostérone plus élevés et une activité sexuelle solitaire. Selon eux, cela pourrait être lié aux "différentes significations et motivations que les femmes attachent au sexe solitaire et en couple". Ils concluent qu’il est primordial de prendre en compte les facteurs hormonaux, mais aussi sociaux, dans l’observation et l’analyse des différences entre hommes et femmes, en ce qui concerne la vie sexuelle.