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Coronavirus

Covid-19 : pas de rappel avec Moderna pour la HAS

Par Jean-Guillaume Bayard

Ce vendredi, la Haute autorité de santé a recommandé de ne plus utiliser le vaccin Moderna en dose de rappel de précaution, en raison d'un risque potentiellement important de myocardites et de péricardites. Une estimation qui intervient le jour de la fin du remboursement des tests dits de “conforts” pour ceux qui ne sont pas vaccinés et qui n’ont pas d’ordonnance médicale.

Alessandro Biascioli/iStock
La prise en charge de ces tests a coûté environ 2,6 milliards d’euros à l’Assurance-maladie en 2020.
Il faudra débourser au moins 44 euros pour un test PCR et 22 euros pour un antigénique.
Il reste environ 7 millions d’adultes partiellement ou non vaccinés.

Pas de Moderna en troisième dose. La Haute autorité de santé (HAS) a publié un avis ce vendredi dans lequel elle préconise de ne pas utiliser ce vaccin en raison d'un risque potentiellement plus important de myocardites et de péricardites que le Pfizer, notamment chez les plus jeunes. Plusieurs pays scandinaves, comme la Suède, la Norvège et la Finlande, ont décidé de déconseiller voire suspendre ce vaccin chez les adolescents voire chez les jeunes adultes. La HAS préfère agir “par principe de précaution”, notamment car les soignants ou les personnes présentant des comorbidités qui sont éligibles aux doses de rappel sont parfois jeunes et donc potentiellement les plus à risque de telles inflammations au niveau du cœur.

Fin des tests remboursés sans condition

Dans le même temps, pour les tests de dépistage, c'est la fin du remboursement total. Depuis mars 2020, environ 150 millions de tests de dépistage de la Covid-19 ont été réalisés en France, selon les estimations du ministère de la santé. Jusqu’ici gratuits sans condition, leur remboursement par l’Assurance maladie est, à partir de ce vendredi 15 octobre, désormais soumis à la nécessité de présenter un schéma vaccinal complet, d’une ordonnance médicale, de la présence de symptômes ou d’une notification de l’Assurance maladie vous indiquant que vous êtes cas contact.

Inciter à se faire vacciner

L’objectif du gouvernement est de mettre fin aux tests qualifiés de “conforts”. “Il n’est plus légitime de payer des tests de confort à outrance aux frais des contribuables”, a confié Jean Castex aux Échos le 26 septembre dernier. La prise en charge de ces tests a coûté environ 2,6 milliards d’euros à l’Assurance-maladie en 2020, selon le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022. “La logique est de rembourser les tests liés à des motifs réellement médicaux, et de continuer à inciter à se faire vacciner”, a ajouté le premier ministre.

Pour ceux qui veulent se faire dépister mais qui ne rentrent pas dans les conditions d’un remboursement, il faudra débourser au moins 44 euros pour un test PCR et 22 euros pour un antigénique. En pharmacie, il faudra débourser 25 euros voire 30 euros le week-end. Les autotests à 5,20 euros deviendront payants quand ils sont réalisés sous la surveillance du pharmacien.

7 millions d’adultes partiellement ou non vaccinés

Autre changement qui prend effet à partir de ce vendredi : les autotests ne sont plus reconnus pour le pass sanitaire, même s’ils sont réalisés sous la supervision d’un professionnel de santé. Les tests RT-PCR et les tests antigéniques permettront toujours de générer un pass sanitaire, dans la limite actuelle d’une durée de validité de soixante-douze heures, de même qu’un schéma vaccinal complet ou un certificat de rétablissement.

Au total, plus de trois Français sur quatre (75,7%) ont reçu au moins une dose de vaccin quand 73,7% ont eu les deux injections, soit environ 45 millions de personnes. Il reste environ 7 millions d’adultes qui partiellement ou non vaccinés.