- Les cancers du sein à un stade précoce d'évolution au moment du diagnostic présentent un taux de survie de plus de 87%.
- Chaque année, près de 59 000 femmes apprennent qu’elles ont développé la maladie et plus de 12 100 en décèdent.
"Le lipomodelage désormais pris en charge par l’Assurance maladie permet de retrouver une poitrine à l’aspect naturel". Dans un communiqué de presse, la Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens (SOFCEP) rappelle à l’occasion d’Octobre rose que le transfert de graisse est désormais remboursé dans le cadre d’une reconstruction mammaire.
D'où vient cette technique ?
Introduit dans les années 1990, le transfert de graisse (encore appelé lipomodelage, lipofilling ou auto-greffe de tissus adipeux) concernait surtout le visage pour venir en aide aux malades du sida. Cette technique a été rendue possible par les travaux du chirurgien plasticien new-yorkais Sydney Coleman qui, le premier, a conçu et standardisé cette procédure. Débutés en 1998, les travaux du Dr. Emmanuel Delay, chef de service de chirurgie plastique au centre anti-cancer Léon Bérard de Lyon, ont permis l’optimisation du lipomodelage au niveau de la poitrine.
Depuis janvier 2015, la Haute Autorité de Santé a validé son utilisation pour les seins. Et depuis le 1er octobre 2017, dans le cadre d’une chirurgie réparatrice uniquement, le lipomodelage peut être pris en charge par l’Assurance maladie avec de nouveaux codes pour cette intervention, qu’elle intitule dans la ccam (classification commune des actes médicaux) "autogreffe de tissus adipeux".
"Le lipomodelage a révolutionné la reconstruction mammaire"
"Cette prise en charge est limitée aux cas de reconstructions mammaires, de séquelles de traitement conservateur, d’asymétrie importante et de syndromes malformatifs comme les seins tubéreux ou le syndrome de polandé", précisent les chirurgiens.
Ils concluent : "le lipomodelage a révolutionné la reconstruction mammaire, notamment en chirurgie réparatrice après traitement conservateur du cancer du sein et de malformations".