- En déplacement à Marseille, Emmanuel Macron a annoncé l'expérimentation pour 2 ans à l'échelle agrandie d'une région d'une plateforme unique regroupant les appels au Samu (17), à la police (17) et aux pompiers (18).
Une plateforme d’appel unique pour joindre le Samu (15), la police (17) et les pompiers (18). Dès l’an prochain, cette expérimentation sera menée pendant deux ans à l’échelle d’une région élargie, a annoncé Emmanuel Macron.
En déplacement ce samedi 16 octobre au Congrès national des sapeurs-pompiers à Marseille (Bouches-du-Rhône), le chef de l’État s’est félicité de la réalisation de ce numéro unique, souhaité depuis de nombreuses années pour mieux orienter les réponses aux demandes de soins et ainsi désengorger les services des urgences. "Le seul objectif est l’amélioration de la prise en charge des victimes, ensemble, rouges et blancs", a déclaré Emmanuel Macron, en référence aux pompiers et aux personnels de santé.
Plusieurs plateformes seront testées simultanément. D’abord un numéro unique, où arriveront les appels au 15, au 17 et au 18 ; une autre dédiée aux appels au 15 et au 18 et enfin une troisième regroupant les appels aux urgences médicales et au 15. L'objectif est d'envoyer aux appelants les secours les plus adaptés et le plus vite possible. Plusieurs pays européens ont déjà regroupé les appels au secours dans un numéro unique, le 112.
Éviter une nouvelle panne des numéros d'urgence
Cette expérimentation survient après la remise d’un rapport parlementaire sur le sujet en 2019 par le député LREM Thomas Mesnier et le Professeur Pierre Carli, chef du Samu de Paris. Plaidant pour une refondation des urgences, les deux hommes avaient préconisé la mise en place d’un "numéro de santé unique", le 113, et qui remplacerait le 15.
Elle fait surtout suite à la vaste panne chez Orange qui, en juin dernier, avait fortement perturbé les services d’urgences dans toute la France et ce, pendant plusieurs heures. Près de 12 000 appels n’avaient pas été acheminés vers les différentes plateformes, ce qui aurait causé la mort de six personnes. Qualifié d’évènement "grave et inacceptable" par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, cette panne avait mis en lumière le fonctionnement de ces numéros et révélé les failles du système d’appels d’urgence.