- Ces résultats permettent d’imaginer des thérapies de réadaptation pour les patients victimes d'un AVC et d'autres troubles neurologiques.
- Cela pourrait également concerner l'apprentissage moteur, comme la kinésiologie et la physiologie.
Si vous êtes un adepte de la sieste, vous avez raison. Faire un somme l’après-midi est bénéfique pour notre santé et pour nos capacités cognitives. Mais combien de temps doit durer la sieste pour être efficace ? Des chercheurs américains de la Northwestern University suggèrent que 90 minutes sont nécessaires pour stimuler à la fois la motricité et la mémoire. Ils ont présenté les résultats de leurs travaux le 18 octobre dans The Journal of Neuroscience.
La sieste optimise la motricité
Le sommeil améliore la capacité d'une personne à apprendre des tâches motrices difficiles, car il aide le cerveau à traiter et à se concentrer sur la nouvelle compétence. Un court sommeil permet d’optimiser cette motricité et permettrait de fonctionner plus rapidement et plus efficacement.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont demandé aux participants d'effectuer une tâche motrice difficile avec et sans sommeil. Il s’agissait de jouer un jeu informatique dans lequel il fallait déplacer un curseur en utilisant des muscles spécifiques des bras. Après s'être entraînés, les participants ont joué au jeu les yeux bandés et ont déplacé le curseur en se basant uniquement sur les sons correspondants.
Améliorer la rééducation des patients
Les résultats ont montré que ceux qui ont fait une sieste de 90 minutes ont effectué les mouvements mieux que ceux qui ne l'ont pas fait. Ces résultats permettent d’imaginer des thérapies de réadaptation pour les patients victimes d'un AVC et d'autres troubles neurologiques, selon les chercheurs. “Nous avons utilisé la réactivation ciblée de la mémoire, par laquelle un stimulus qui a été associé à l'apprentissage est présenté à nouveau pendant le sommeil, pour provoquer une récapitulation de l'activité cérébrale éveillée”, précise Larry Cheng, auteur principal de l’étude.
Les chercheurs estiment que la réactivation peut être pertinente pour de la neuroréhabilitation et des domaines concernés par l'apprentissage moteur, tels que la kinésiologie et la physiologie. “Les résultats actuels soutiennent la conclusion que les composants de la motricité basés sur l'exécution peuvent être réactivés pendant le sommeil, ce qui améliore les performances après le réveil, ajoute Larry Cheng. Par extension, l'activation des réseaux de contrôle moteur pendant le sommeil peut faire partie intégrante du mécanisme de consolidation des habiletés motrices.”