Où vit-on le plus longtemps et où vieillit-on en bonne santé ? Des chercheurs de l’Ined, de l’Université de Strasbourg et de l’ORS Ile-de-France se sont penchés sur cette question. "En France, malgré les progrès sanitaires que le pays a connus depuis les années 1950 et qui ont bénéficié à l’ensemble de la société, les inégalités territoriales de mortalité restent importantes", explique l’Ined en préambule.
Le nord-est du pays vit moins longtemps
Aujourd’hui, les espérances de vie les plus faibles se trouvent au nord-est du pays : les habitants du Pas-de-Calais ont l’espérance de vie à 60 ans la plus faible, avec 26 ans pour les femmes et 20 ans pour les hommes. Tandis que la région parisienne, les départements du sud-ouest et de la région Rhône-Alpes bénéficient d’une plus grande longévité : les lieux ayant l’espérance de vie à 60 ans la plus haute sont Paris pour les femmes (29 ans) et les Hautes‐Alpes pour les hommes (25 ans).
Mais ces disparités territoriales n’ont pas toujours été du même ordre : le Nord de la France a ainsi connu des espérances de vie plus élevées, jusqu’à la dégradation de sa situation sanitaire dans les années 1970. À l’inverse, avec le développement de ses pôles urbains, la Bretagne a vu son espérance de vie augmenter depuis le milieu du XXème siècle.
Les femmes ont une plus grande espérance de vie
"Outre ces inégalités territoriales, il existe un avantage des femmes en termes de longévité par rapport aux hommes (l’espérance de vie à 60 ans est de 27 ans pour les femmes contre 23 ans pour les hommes)", terminent les experts en santé publique.