- Trois millions de jeunes femmes de 18 à 25 ans seraient concernées par cette prise en charge à 100%
- La mesure exclut l'anneau vaginal ou les spermicides
Près de quatre millions de jeunes femmes ont entre 15 et 24 ans en France, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Toutes sont directement concernées par la mesure adoptée à l’unanimité dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 octobre par l’Assemblée nationale : la prise en charge intégrale de la contraception pour toutes les femmes jusqu’à 25 ans. Ce dispositif fait partie du projet de budget 2022 de la Sécurité sociale et devrait coûter vingt et un millions d’euros.
Renoncement à la contraception pour des raisons financières
Actuellement, la contraception est gratuite à partir de 15 ans pour toutes les adolescentes mineures. D’après le ministre de la Santé, Olivier Véran, une fois majeures, certaines renoncent à la contraception car l’Assurance maladie ne rembourse plus que 65% du prix des dispositifs de contraception de certains laboratoires, définis par l’instance de santé. Dans le détails, les pilules contraceptives, les implants contraceptifs, les stérilets, les diaphragmes et la contraception d'urgence hormonale sont remboursés mais le reste à charge - les 35% restants - sont soit payé par la femme si elle n’a pas de mutuelle, soit avancé et remboursé par la mutuelle. "J'ai fait le constat, en lien avec les autorités scientifiques, d'un recul de la contraception chez un certain nombre de jeunes femmes, et le premier motif c'est un renoncement pour raisons financières", avait-il expliqué au Journal télévisé de France 2.
Prise en charge de la contraception jusqu’à 25 ans
À partir du 1er janvier prochain, L'Assurance maladie prendra donc intégralement en charge et en tiers payant - sans avance de frais nécessaire - une consultation par an avec un médecin ou une sage-femme, les examens biologiques demandés, ainsi que les contraceptifs pour toutes les femmes jusqu’à l’âge de 25 ans. Reste exclus de ce dispositif les préservatifs féminins, l'anneau vaginal ou les spermicides, des substances qui neutralisent les spermatozoïdes. À noter aussi que, depuis 2018, l’Assurance maladie rembourse certaines marques de préservatifs masculins à hauteur de 60% pour toutes les personnes âgées de plus de 15 ans sur prescription médicale d’un médecin ou d’une sage-femme.
Selon L’Institut national d’études démographiques (Ined) il y a eu 217 291 interruptions volontaires de grossesse en France en 2019. Un chiffre qui pourrait diminuer avec la mise en place de la prise en charge intégrale de la contraception jusqu’à 25 ans.