- Au Royaume-Uni, les médecins alertent sur le nombre de cas de plus en plus élevé de donovanose, une infection sexuellement transmissible qui nécrose les chairs des parties génitales.
- Potentiellement mortelle, c'est infection se soigne par antibiotiques. Le port du préservatif est un moyen efficace pour s'en prémunir.
La gonorrhée et la chlamydia ne sont pas les seules infections sexuellement transmissibles (IST) qui se répandent de plus en plus chez les jeunes. Au Royaume-Uni, une nouvelle maladie bactérienne inquiète les médecins. Appelée granulome inguinal ou encore donovanose, elle est provoquée par la bactérie Klebsiella granulomatis et se caractérise par l’apparition de petits nodules rouges et douloureux dans les 10 à 40 jours suivant l’infection. Selon le Manuel MSD, ces nodules s’élargissent ensuite pour former une masse ronde, en relief (granulome). Puis ces nodules éclatent et se transforment en plaies tissulaires ouvertes et suintantes à l’odeur nauséabonde, près du pénis, du scrotum ou de l’aine chez les hommes, et de la vulve ou du vagin chez les femmes. Les fesses et le visage peuvent aussi être touchés. D’où le surnom donné à la donovanose, l’infection "mangeuse de chair".
Une infection potentiellement mortelle
Jusqu’à récemment, la donovanose n’était cantonnée qu’à quelques régions du monde, comme le Brésil, l’Inde ou la Nouvelle-Guinée. Mais, depuis la fin du confinement, le nombre de cas explose outre-Manche, rapporte le quotidien The Sun. De 19 cas officiellement recensés en 2016, le nombre est passé à 30 en 2019, avant de connaître une baisse en 2020, due aux restrictions sanitaires. Mais la maladie repart de plus belle depuis le début de l’année. "Ces chiffres suggèrent que la donovanose est de plus en plus courante au Royaume-Uni", s’inquiète le Dr Shree Datta, obstétricienne et gynécologue, interrogée par The Sun.
La donovanose est d’autant plus dangereuse que les lésions peuvent s’aggraver et causer la mort du porteur. La maladie peut toutefois être soignée grâce à un traitement antibiotique. Et le port du préservatif reste à ce jour le meilleur moyen de se protéger contre cette bactérie "mangeuse de chair".