Quel impact du SOPK sur la fertilité ?
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est le trouble de la reproduction le plus fréquent : il concerne 8 à 13 % des femmes en âge de procréer. Cette maladie peut entraîner une infertilité par anovulation pour 70 % des malades.
D’après le Dr Paula Celada, gynécologue de la patientèle française à IVI Valence, "les femmes atteintes de SOPK ont plus de risques de faire une fausse couche et de connaître des complications durant leur grossesse. Au-delà de les informer correctement avant une éventuelle grossesse, il est indispensable, une fois celle-ci obtenue, de bien les suivre afin de réduire au maximum les risques". Dans les cas les plus compliqués, le recours à la Fécondation In Vitro couplé à un traitement médicamenteux permet aux femmes atteintes de ce syndrome d’avoir un enfant.
Comment détecter un SOPK ?
Le SOPK se manifeste principalement par les symptômes suivants :
- règles irrégulières ou absence de règles ;
- excès d’androgènes qui se manifeste notamment par l’hyper pilosité et la perte progressive des cheveux ;
- obésité.
Pour révéler des ovaires polykystiques, il faut faire une échographie. "Le diagnostic précoce du SOPK est essentiel pour pouvoir traiter les symptômes, améliorer la qualité de vie de la femme et identifier les problèmes de fertilité ainsi que, à plus long terme, prendre en compte les aspects métaboliques, cardiovasculaires et psychologiques de la maladie", souligne le Dr Paula Celada.
Comment soigner un SOPK ?
Il n’existe pas encore de traitement pour soigner le SOPK. Néanmoins, le Dr Celada nous fournit des conseils afin de vivre avec la maladie : pratiquer un exercice physique régulier ; opter pour un suivi médicamenteux, adopter un régime adapté et perdre du poids en cas d’obésité. "Une perte de poids corporel d’environ 5 % peut améliorer les taux endocriniens et régulariser les cycles menstruels grâce à une baisse du taux d’androgènes. Cette perte de poids participe à la hausse du taux d’ovulation et peut ainsi améliorer le taux de grossesse de 5 à 10 %", précise la gynécologue.