- Des études antérieures ont estimé la perte de densité osseuse à 20%.
- Cette étude de suivi sur 25 ans est la plus longue jamais réalisée.
Camilla Parker Bowles, l’épouse du prince Charles, a récemment fait des confidences sur l’ostéoporose, la maladie qui a emporté sa mère en 1994. À l’occasion de la journée mondiale de la maladie osseuse, qui se caractérise par une diminution de la densité des os, le 20 octobre dernier, elle a raconté comment celle-ci était devenue fragile. “Je me rappelle de cet ami à elle qui est venu l'embrasser et qui lui a brisé une côte”, a-t-elle notamment témoigné.
Le plus long suivi de la densité osseuse
La ménopause augmente le risque d’ostéoporose et fait craindre chez celles-ci le risque de subir la même fragilité que la mère de Camille Parker Bowles. Une nouvelle recherche, publiée le 19 octobre dans le Journal of Bone and Mineral Research, se veut rassurante. Celle-ci conclut que le risque de diminution osseuse chez les femmes ménopausées est moindre qu’estimé auparavant et cette perte de densité osseuse ne dépasserait pas les 10%.
Les chercheurs finlandais qui ont mené l’étude ont suivi un groupe de 14 200 femmes pendant 25 ans. Au début de l’enquête, elles étaient toutes âgées entre 47 et 56 ans. Il s’agit du plus long suivi des modifications de la densité minérale osseuse chez les femmes ménopausées, et celui-ci est toujours en cours.
Peu de facteurs de risques
La recherche conclut que la perte osseuse après la ménopause est nettement inférieure à ce qui avait été supposé auparavant sur la base d'études antérieures. “La diminution moyenne de la densité minérale osseuse était inférieure à ce qui avait été supposé sur la base de suivis plus courts et antérieurs où le taux de perte osseuse au col du fémur a été estimé à plus de 20%, explique le professeur Joonas Sirola, auteur principal de l’étude. Il y avait aussi étonnamment peu de facteurs de risques affectant la densité minérale osseuse. Le facteur de protection le plus important contre la perte osseuse était l'hormonothérapie substitutive. Le gain de poids pendant le suivi protégeait également contre la perte osseuse.”
Les chercheurs assurent que ce suivi à long terme de la densité minérale osseuse jette un nouvel éclairage sur l'ostéoporose après la ménopause. Bien que le risque existe, la réalité apparaît moins dramatique qu’imaginée auparavant et apporte une meilleure compréhension de la perte osseuse chez les femmes âgées.